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roir,
que
tout
ainsi
que
Iesus
Christ
est
ressuscite,
et
a
vaincu
la
mort,
aussi
il
a
ouvert
le
ciel
afin
que
nous
y
entrions
par
sa
conduite.
Ii
adiouste
qu'en
se
monstrant
il
a
traitte
du
Boyaume
de
Dieu
aves
ses
amis.
En
quoy
nous
avons
a
noter
que
la
commission,
qui
a
este
donnee
a
ceux
dont
nous
avons
la
doctrine
de
l'Evangile,
n'a
pas
este
en
un
mot
ni
pour
une
minute
de
temps,
mais
que
par
long
temps
ils
ont
este
instruits
comme
il
appartenoit.
Et
qu'ayans
receu
une
doctrine
plene,
et
une
authorite
pour
la
distribuer,
ils
nous
l'ont
fidelement
annoncee.
Voyla
qu'il
faut
noter
en
ce
mot.
Or
il
dit
que
Iesus
Christ
s'est
monstre
a
ses
Apostres,
et
que
se
monstrant
il
a
traitte
du
Royaume
de
Dieu
avec
eux.
Mais
il
faut
scavoir
que
c'est
que
S.
Luc
entend
par
le
Royaume
de
Dieu.
Il
n'entent
pas
par
ce
Royaume
de
Dieu
la
vie
eternelle,
comme
on
le
prend
communeement,
et
comme
on
le
pourroit
yci
prendre
de
prime
face,
pour
dire,
le
Royaume
de
Dieu
est
celuy
que
nous
attendons
par
esperance.
Mais
S.
Luc
le
prend
pour
le
gouvernement
spirituel
par
lequel
Iesus
Christ
nous
tient
en
son
obeissance,
iusques
a
ce
qu7il
nous
ait
du
tout
reformez
a
son
image,
et
que,
nous
ayans
despouillez
de
ce
corps
mortel,
ii
nous
mette
au
ciel.
Voyla
ce
que
veut
dire
S.
Luc.
Mais
pour
en
avoir
declaration
plus
facile,
prenons
le
contraire
du
Royaume
de
Dieu:
c'est
la
vie
des
hommes
qui
sont
addonnez
a
leur
nature
corrompue.
Et
de
faict,
si
Iesus
Christ
se
retiroit
de
nous,
nous
laissant
aller
comme
nous
voudrions,
nous
voila
hors
du
Royaume
de
Dieu.
Car
le
Royaume
de
Dieu
presuppose
une
reformation:
mais
n'apportons
que
miseres
et
corruptions
en
ce
monde:
brief,
nous
sommes
bestes
errantes
et
le
diable
regne
sur
nous,
et
nous
assuietit
ainsi
que
bon
luy
semble.
Voyla
que
c'est
de
l'homme
iusques
a
ce
que
Dieu
l'ait
reforme.
Ainsi
donc
soyons
apprins
en
cela,
de
cognoistre
quels
nous
sommes
iusques
a
ce
que
Iesus
Christ
nous
ait
reformez.
Quoy
donc?
voulons-nous
un
plus
grand
mal
que
cestuy-la,
que
Satan
nous
possede
ainsi
et
soit
nostre
maistre?
Ainsi
nous
voyons
(di-ie)
que
c'est
de
nous,
iusqu'a
ce
que
Dieu,
selon
sa
bonte
infinie,
nous
ait
tendu
la
main,
voire
pour
nous
introduire
en
son
Royaume,
et
que
nous
soyons
suiets
a
luy
et
a
sa
iustice.
Et
cependant
nous
voyons
aussi
combien
nous
devons
estimer
ceste
grace
quand
elle
nous
est
donnee,
et
que
Iesus
Christ
nous
retire
a
soy.
Voyci
la
felicite
des
hommes
que
Dieu
soit
leur
Roy.
Vray
est
que,
combien
que
les
rois
appetent
les
royaumes
pour
se
faire
valoir,
et
pour
avoir
domination
sur
les
peuples,
sans
regarder
a
autre
fin
meilleure,
neantmoins
quand
il
y
aura
un
Prince
qui
sera
doue
de
graces
excellentes,
chacun
s'estimer
a
heureux
d'estre
sous
sa
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