10.1:153 DOGMATICA ET POLEMICA. DU NOM DE DIEU ET DE SON INVOCATION.l) Quant nous parlons de Dieu seulement sans rien adiouster, jl lo nous fault considerer en sa simple essence comme ung seul Dieu. Quant nous parlons de Iesus Christ seulement sans faire mention du pere jl le nous fault congnoistre comme Dieu manifeste en chair. C'est que Dieu a prins nostre nature pour habiter en jcelle comme en ung temple de sa maieste et toutefois en telle union que Iesus Christ en son essence divine et en sa nature humaine n'est qu'une personne.2) Quant nous parlons de Dieu et de Iesus Christ ensemble lors en ce nom de Dieu jl nous fault comprendre le Pere et comprendre Iesus Christ comme Seigneur et chef, lequel nous est ordonne du Pere pour dominer sur nous et avoir toute preeminence en son nom.8) Quoy qu'il soit, quant nous pensons a Dieu ou que nous en voulons parler, jl ne nous fault point amuser a considerer4) son essence jnfinie. Car telle cogitation est dangereuse pource que l'entendement humain y est confus.5) Mais jl nous fault plustost jncontinent revenir a Iesus Christ auquel le Pere s'est revele a nous. 1) Bibi de Geneve. God. 145, fol 115 ver so. Copie ecrite de la main de Jonvilliers. On lit en tete: Conseil touchant le Baptesme et Advertissement etc. i!ais ce titre parait plutot se rapporter a une autre piece imprimee par M. Bonnet dans les Lettres francaises T. L p. 445 ou plutot a toutes les deux, en tant qu'elles seraient adressees V une et l'autre a Jean Paul Alciati, membre de l'Eglise italienne de Geneve, implique plus tard dans le mouvement antitrinitaire de Gentili Nous empruntons notre suscription a Beze qui a donne une traduction latine de cette piece JSpp. Gen. p. 286, Laus. p. 570, Han. p. 640, Chouet p. 392, Amst p. 179. 2) ut unio naturarum divinae atque humanae constet, quae etiam unitatem personae constituat. B) et omne ius in nos habeat. 4) non est haerendum nobis in nuda consideratione. 5) hebetatur.