46:965
965
DE
LA
NATIVITE
DE
CHRIST.
966
nous
advoue
pour
ses
enfans,
qu'il
nous
donne
liberte
de
le
reclamer
comme
nostre
Pere
a
plene
bouche,
de
venir
franchement
a
luy,
et
y
avoir
nostre
refuge.
Cependant
recueillons
de
la
que
Dieu
a
tellement
ordonne
que
l'Evangile
se
presche
par
la
bouche
des
hommes,
que
les
Anges
ont
precede
neantmoins.
Auiourd'huy
il
est
vray
qu'il
faut
que
l'Eglise
soit
enseignee
par
le
moyen
des
creatures
mortelles:
mais
quoy
qu'il
en
soit,
nous
n'apportans
rien
de
nouveau,
seulement
nous
recitons
la
predication
qui
a
este
faite
par
les
Anges
de
Paradis,
et
non
pas
d'un
petit
nombre,
mais
d'une
multitude
infinie,
et
d'une
grosse
armee.
Au
reste,
il
ne
se
peut
faire
que
nous
ne
soyons
enflammez
a
magnifier
nostre
Dieu
quand
nous
serons
plenement
certifiez
de
sa
bonte.
Et
voyla
pourquoy
ces
deux
choses
sont
coniointes,
que
les
Anges
exhortent
tout
le
monde
a
glorifier
Dieu,
d'autant
qu'il
a
donne
une
telle
paix
en
terre.
Nous
iouissons
donc
du
bien
que
Dieu
nous
a
eslargi
par
le
moyen
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
son
Fils
unique.
Il
a
prins
la
possession
de
ceste
paix,
afin
que
nos
louanges
montent
la.
haut
et
qu'elles
percent
les
nues,
et
que
tout
le
monde
retentisse
de
ce
cantique,
c'est
ascavoir
que
Dieu
soit
benit
et
magnifie
par
tout.
Or
nous
avons
a
recueillir
de
la
que
tousiours
nous
aurons
la
bouche
close,
et
que
nous
ne
pourrons
pas
louer
Dieu
iusques
a
ce
qu'il
nous
ait
fait
sentir
sa
bonte.
Car
de
fait,
comment
les
povres
pecheurs,
cependant
qu'ils
ont
des
troubles
et
remords
en
eux-mesmes,
qu'ils
ne
scavent
si
Dieu
les
aime
ou
les
hait,
pourront-ils
benir
son
nom?
Mais
au
contraire
l'angoisse
les
tiendra
comme
enserrez,
qu'ils
ne
pourront
pas
ouvrir
nullement
la
bouche.
Il
faut
donc
en
premier
lieu
que
Dieu
nous
ait
testifie
a
bon
escient
l'amour
qu'il
nous
porte,
tellement
que
nous
soyons
resolus
qu'il
nous
sera
tousiours
Pere:
et
alors
aussi
nous
aurons
de
quoy
benir
son
nom.
Mais
comme
nous
ne
pouvons
louer
Dieu
iusqu'a
ce
qu'il
nous
ait
declare
sa
bonte,
aussi
apprenons
de
n'avoir
point
une
foy
morte
ou
oisive,
mais
que
nous
soyons
incitez
a
benir
le
nom
de
Dieu,
quand
nous
voyons
qu'il
a
ainsi
desployo
les
grans
thresors
de
sa
misericorde
envers
nous:
et
que
la
bouche
face
son
office
d'un
coste,
et
puis
que
toute
nostre
vie
responde.
Car
voyla
le
vray
cantique,
c'est
que
chacun
se
dedie
au
service
de
Dieu,
cognoissant
que,
puis
qu'il
nous
a
acquis
si
cherement,
c'est
bien
raison
que
toutes
nos
pensees
et
nos
oeuvres
soyent
appliquees
a
cest
usage-la,
que
son
nom
soit
benit.
Et
quand
nous
cognoistrons
que
vrayement
nous
sommes
siens,
nous
scachions
que
c'est
d'autant
qu'il
luy
a
pleu
de
nous
accepter
a
soy,
et
que
le
tout
procede
de
sa
bonte
gratuite.
Et
|