21:96
son
Commentaire
sur
Iosue.
Il
ne
peut
estre
a
la
Cene
de
Septembre;
car
la
maladie
le
contreignit
de
demeurer
bien
environ
deux
mois
en
la
maison.
Finalement,
sa
goutte
commenca
a
luy
donner
quelque
relasche
:
adonc
il
se
parforcoitl)
quelquesfois
de
sortir
dehors
pour
se
resiouir
avec
ses
amis,
mais
principalement
pour
lire,
et
mesmes
prescher,
se
faisant
porter
en
une
[g
6]
chaire
iusques
au
Temple.
Il
presenta
aussi
quelques
enfans
au
Baptesme,
en
estant
requis.
Mesmes
environ
la
mi
Ianvier,
il
proposa
le
commencement
du
prophete
Isaie
en
la
Congregation,
estant
requis
par
les
autres
Ministres,
qui
par
son
conseil
avoyent
prins
ce
livre-la
a
exposer
apres
Iosue.
Ainsi
ii
continuoit
a
faire
le
plus
qu'il
pouvoit
de
sa
charge
en
public,
trainant
tousiours
son
povre
corps
jusques
au
commencement
de
Fevrier
1564.
Car
le
Mecredi,
2.
iour
dudit
mois,
il
fit
son
dernier
sermon
du
livre
des
Rois,
et
a
deux
heures
apres
Midi
sa
derniere
lecon
en
l'escole,
assavoir
sur
Ezechiel;
et
le
Dimanche,
6.
iour
dudit
mois,
son
dernier
sermon
sur
l'harmonie
des
trois
Evangelistes.
Onques2)
depuis
il
ne
monta
en
chaire;
ains
fut
contraint
de
se
tenir
en
la
maison,
sans
faire
lecon
ne
sermon;
sinon
qu'encore
quelquesfois
il
venoit
au
Temple
le
iour
du
Vendredi
a
la
Congregation,
qu'on
appelle:
et
le
faisoit,
comme
il
est
vray-semblable,
pource
que
la
il
ne
luy
estoit
pas
besoin
de
parler
une
heure
entiere,
comme
en
sermon
ou
lecon.
Seulement
donc,
apres
le
proposant,
il
adioustoit
ce
que
Dieu
luy
avoit
donne
a
dire
sur
le
texte
qui
avoit
este
expose,
et
faisoit
l'exhortation
a
la
priere
pour
la
fin
de
l'acte.
Ce
que
les
auditeurs
voyans,
se
resiouissoyent
de
sa
presence,
plusieurs
estimans
que
c'en
seroit
de
ceste
maladie
comme
de
certaines
autres
precedentes,
dont
on
l'avoit
veu
eschapper
quasi
contre
toute
esperance.
Vray
est
que
non
seulement
les
Ministres,
mais
aussi
autres
ses
familiers
le
prioyent
de
se
deporter
de
se
venir
travailler-
la;
mais
il
s'excusoit,
disant
qu'il
y
prenoit
plaisir,
et
que
le
temps
lui
duroit
trop
se
tenant
tousiours
en
la
maison.
Cependant
son
mal
augmentoit
tousiours,
en
sorte
que
quelquesfois
il
se
trouvoit
tellement
presse,
qu'a
grand'peine
pouvoit-il
porter
le
mouvement
de
deux
ou
trois
pas
:
par
intervalles
neantmoins
il
avoit
quelque
peu
d'allegement.
Tant
y
a
que,
quoy
que
les
medecins
fissent
tout
devoir,
et
lui
de
sa
part
suivist
leur
conseil
a
toute
rigueur,
nonobstant
ses
douleurs
et
tant
de
maladies
impliquees:
c'estoit
toutesfois
en
vain,
comme
tousiours
il
le
disoit,
regardant
vers
le
ciel,
et
disant
souvent
ces
mots:
Seigneur,
iusques
a
quand?
qui
estoit
la
sentence
qu'il
avoit
prinse
[g
7]
de
long
temps
pour
1)
alors
il
se
forcoit
F
2)
Jamais
F.
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