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SERMON
DE
LA
NATIVITE
DE
CHRIST.
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veront
tant
de
povretez
ea
eux
qu'ils
auront
bien
occasion
d'estre
du
tout
abbatus.
Mais
cognoissonsnous
tels
que
nous
sommes,
afin
de
nous
offrir
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
en
vra^e
humilite,
et
qu'il
nous
recognoisse
et
advoue
comme
siens.
Cependant
aussi
nous
avons
a
noter
qu'en
l'histoire
que
recite
yci
S.
Luc,
d'un
coste
nous
apprendrons
comme
le
Fils
de
Dieu
s'est
du
tout
aneanti
pour
nostre
salut,
et
neantmoins
que
d'autre
part
il
n'a
pas
laisse
d'avoir
certain
tesmoignage
et
infalible
qu'il
estoit
le
Redempteur
du
monde
promis
de
tout
temps
:
mesmes
que
ce
qu'il
avoit
prins
de
nostre
condition
n'estoit
pas
qu'il
ne
peust
maintenir
sa
maieste
celeste.
Tous
les
deux
donc
nous
sont
yci
monstrez
:
car
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
est
la
en
une
creche
et
il
est
comme
reiette
du
monde,
il
est
en
povrete
extreme
sans
aucun
honneur,
sans
aucune
reputation,
comme
suiet
a
servitude
:
toutesfois
il
est
magnifie
des
Anges
de
Paradis,
lesquels
luy
font
hommage.
Et
en
premier
lieu
un
Ange
porte
le
message
de
sa
naissance:
mais
puis
apres
cestuy
la.
est
accompagne
d'une
grande
multitude,
voire
d'une
armee,
leiquels
assistent
tous
et
comparoissent
comme
tesmoins
envoyez
de
Dieu,
pour
monstrer
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
estant
ainsi
abbaisse
pour
le
salut
des
hommes,
ne
laisse
pas
tousiours
d'estre
Ie
Roy
de
tout
le
monde,
et
d'avoir
tout
sous
son
empire.
Et
puis
le
lieu
de
Beth-lehem
donne
approbation
qu'il
est
celuy
qui
avoit
este
promis
de
tout
temps.
Car
le
prophete
Michee
en
avoit
ainsi
parle:
Et
toy
Beth-lehem,
combien
que
tu
sois
en
grand
mespris,
comme
une
bourgade
qui
n'est
pas
de
grand'
monstre,
et
qui
n'est
pas
fort
peuplee,
si
est-ce
que
de
toy
me
sortira
celuy
qui
doit
gouverner
mon
peuple,
et
ses
issues
seront
de
toute
eternite.
Nous
voyons
donc
yci
d'un
coste
comment
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
ne
s'y
est
point
espargne,
afin
.
que
nous
ayons
acces
facile
a
luy,
et
que
nous
ne
doutions
pas
d'estre
receus
comme
son
corps
mesmes,
puis
que
non
seulement
il
a
voulu
estre
homme
mortel,
vestu
de
nostre
nature,
mais
comme
un
povre
ver
de
terre
desnue
de
tout
bien.
Ne
doutons
point
donc
que
tousiours,
quelques
miserables
que
nous
soyons,
il
nous
tiendra
pour
ses
membres.
Mais
d'autre
coste
nous
le
voyons
yci
marque
comme
de
la
main
de
Dieu,
afin
qu'il
soit
receu
sans
aucune
difficulte,
comme
celuy
duquel
ii
nous
faloit
attendre
salut,
et
par
lequel
nous
sommes
receus
au
Royaume
de
Dieu,
dont
nous
estions
auparavant
bannis.
Car
nous
voyons
qu'il
ha
en
soy
une
maieste
Divine,
puis
que
les
Anges
le
recognoissent
comme
leur
superieur
et
leur
Roy
souverain:
et
ne
devons
point
douter,
quand
nous
serons
sous
sa
garde,
qu'il
n'ait
de
quoy
pour
nous
maintenir.
Et
cognoissons
cepen-
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