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y
a
tant
d'ignorance
en
nous
que
c'est
comme
des
nuees
qui
nous
empeschent
de
venir
a
la
droite
clarte,
et
nous
sommes
entortillez
en
beaucoup
de
fantasies.
Brief,
il
semble
que
toute
la
doctrin
j
de
Dieu
soit
quasi
inutile:
mais
cependant
nous
trouvons
quelque
goust
mesle
parmi,
qui
nous
fait
sentir
que
Dieu
a
besongne
en
nos
coeurs.
Combien
donc
que
nous
n'ayons
qu'une
petite
estincelle
de
grace,
ne
perdons
point
courage:
mais
prions
Dieu
qu'il
adiouste
a,
ce
petit
qu'il
a
commence,
et
qu'il
nous
face
croistre
et
conferme,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
amenez
a
la
perfection,
de
laquelle
nous
sommes
etfcores
bien
loin.
Combien
donc
que
ceci
soit
condamne
pour-
vice,
que
les
femmes
ayent
este
ainsi
occupees
de
crainte
avec
ioye,
si
est-ce
que
nous
voyons
comme
Dieu
les
a
tousiours
gouvernees
par
son
sainct
Esprit,
et
que
ce
message
qui
leur
a
este
apporte
par
l'Ange
n'a
este
du
tout
inutile.
Or
maintenant
nous
avons
a
passer
outre:
c'est
que
nostre
Seigneur
Iesus
leur
apparoist
au
chemin,
et
leur
dit,
Ne
craignez
point,
mais
allezY
dites
a
mes
freres
que
tous
s'assemblent
en
Galilee
et
la
Us
me
verront.
Nous
voyons
encores
mieux
en
ce
passage
comme
le
Fils
de
Dieu
nous
attire
par
degrez
a
soy,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
plenement
confermez,
comme
il
nous
est
besoin.
C'estoit
bien
assez
que
les
femmes
eussent
ouy
le
message
par
la
bouche
de
l'Ange,
car
il
avoit
des
marques
qu'il
estoit
envoye
de
Dieu:
son
regard
estoit
comme
esclair.
Il
est
vray-que
la
blancheur
d'une
robbe
et
chose
semblable
n'estoit
par
pour
exprimer
au
vif
la
maieste
de
Dieu:
mais
cependant
les
femmes
avoyent
un
tesmoignage
tout
asseure
que
ce
n'estoit
pas
un
homme
mortel
qui
parloit,
mais
un
Ange
celeste.
Il
faloit
bien
donc
que
ce
tesmoignage
leur
fust
suffisant:
mais
tant
y
a
que
la
certitude
a
este
beaucoup
plus
grande
quand
elles
ont
veu
nostre
Seigneur
Iesus,
lequel
auparavant
elles
avoyent
cognu
estre
le
Fils
de
Dieu,
et
sa
verite
immuable.
Il
y
a
donc
yci
pour
bien
ratifier
plus
a
plein
ce
qu'elles
avoyent
ouy
auparavant
de
la
bouche
de
l'Ange.
Et
voyla
aussi
comme
nous
croissons
en
foy
:
car
du
commencement
nous
ne
scavons
quelle
vertu
ni
efficace
il
y
a
en
la
parolle
de
Dieu:
mais
si
on
nous
enseigne,
et
bien,
nous
comprenons
quelque
chose,
et
encores
ce
n'est
rien
quasi:
mais
petit
a
petit
nous
touche
par
son
S.
Esprit,
et
en
la
fin
il
nous
monstre
que
c'est
luy
qui
parle.
Et
alors
nous
sommes
resolus,
tellement
que
non
seulement
nous
avons
quelque
cognoissance,
mais
nous
sommes
persuadez
en
telle
sorte
que,
quand
le
diable
machinera
tout
ce
qui
luy
est
possible,
si
est-ce
qu'il
ne
pourra
point
esbranler
nostre
foy,
d'autant
que
nous
aurons
ce
principe
que
c'est
le
Fils
de
Dieu
qui
est
nostre
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