7:94
qu'on
iurera
par
son
nom
(Ier.
o,
7;
Os.
4,
15;
Amos
8,
14;
Ps.
63,
12;
Ies.
45,
23).
Voicy
donc
la
droite
facon
de
bien
traicter
du
serment.
Pour
le
premier,
il
faudroit
monstrer
que
l'usage
en
est
double:
assavoir,
pour
rendre
tesmoignage
des
choses
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92]
passees
et
ia
faictes:
et
pour
nous
obliger
au
temps
advenir
de
faire
ce
que
licitement
on
peut
requerir
de
nous.
Apres
il
faudroit
remonstrer
que
iurer1)
est
appeller
Dieu
en
tesmoing:
et
pourtant
qu'il
nous
convient
monstrer
en
cest
endroit,
quelle
reverence
que
nous
portons
a
son
nom.
De
la
il
s'ensuit,
que
iamais
l'homme
ne
doit
ouvrir
la
bouche
pour
iurer,
sinon
avec
crainte
de
Dieu,
en
singulier
honneur
et
humilite.
Ainsi
par
ce
moyen
toutes
ces
formes
do
blasphemes
ou
le
nom
de
Dieu
et
de
Iesus
Christ
est
prins
contumelieusement,
seroyent
tresbien
reprouvees.
Il
faudroit
plus
outre
monstrer
en
combien
de
sortes
le
nom
de
Dieu
est
prins
en
vain;
et
premierement
detester
les
pariures
et
faulses
attestation
s,
comme
blasphemes
execrables:
d'autant
que
la
verite
de
Dieu
y
est
convertie
en
mensonge:
d'autant
que
toute
sa
gloire
y
est
renversee,
et
qu'on
le
veut
quasi
contraindre
de
se
renoncer
soymesme.
Consequemment
remonstrer
quel
mespris
c'est
de
Dieu,
de
prendre
son
sacre
nom
a
la
volee,
comme
par
plaisir,
ou
pour
farder
nostre
language,
ou
pour
un
remplage
superflu,2)
ou
par
cholere,
ou
par
risee
et
ioyeusete:
et
reprendre
ce
vice
d'autant
plus
asprement,
que
nous
le
voyons
auiourd'huy
enracine
au
monde,
[page
93]
et
que
la
coustume
en
est
si
ordinaire.
D'autre
part
il
faudroit
taxer
les
superstitions,
par
lesquelles
le
nom
de
Dieu
a
este
pollue,
quand
on
a
prins
indifferemment
les
noms
des
sainctz,
pour
les
mesler
avec
iceluy.
En
ceste
maniere
le
serment
non
seulement
n'emporteroit
nulle
profanation
du
nom
de
Dieu;
mais
serviroit
grandement
a
son
honneur.
Car
quand
la
fin
seroit
telle:
qui
oseroit
dire
que
ce
fust
chose
vitieuse
et
mauvaise?
La
somme
est
que
le
monde
soit
adverty,
que
Dieu
n'a
rien
plus
en
recommandation
que
la
gloire
de
son
nom,
pour
la
maintenir
en
son
entier,
et
punir
ceux
qui
l'auront
obscurcie
ou
amoindrie.
Pourtant
que
nul
ne
doit
prendre
son
nom
qu'en
grande
reverence,
pour
le
faire
seulement
servir
a
telle
fin
qu'il
en
soit
glorifie.
Mais
les
Anabaptistes
se
iectans
aux
champs
a
l'estourdie
condamnent
tous
sermens
sans
exception:
sans
discerner
s'il
ya
bien
ou
mal.
Et
pourtant
il
appert
que
leur
dire
n'est
nullement
fonde
en
raison.
Venons
maintenant
a,
l'authorite:
assavoir
1)
quid
sit
iurare,
nempe
etc.
2)
ou
pour
un
remplage
superflu,
n'est
pas
exprime
dans
ia
traduction.
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