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DE
LA
PASSION.
de
Dieu
s'estendra
aussi
bien
sur
nous
et
sur
un
chacun
de
ceux
qui
esperent
en
luy.
Cependant
on
pourroit
demander
pourquoy
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
a
voulu
estre
enseveli
si
precieusement.
Car
il
semble
bien
que
ce
soyent
choses
superflues
que
de
faire
telle
somptuosito,
et
en
aloes,
et
en
mirrhe
et
en
choses
semblables.
Et
de
faict,
de
quoy
proufite
cela
a
un
trespasses
qu'il
soit
ni
lave,
ni
oingt,
ne
qu'on
luy
face
si
grande
parade?
Il
sembleroit
donc
que
ceci
ne
fust
point
convenable
a
ia
doctrine
de
l'Evangile,
la
ou
il
est
dit
que
nous
ressusciterons
au
dernier
iour
par
la
vertu
inestimable
de
nostre
Dieu.
Ainsi
il
semble
bien
que
toutes
telles
pompes
doyvent
estre
reiettee^
et
mises
en
oubli.
Par
consequent
on
pourroit
iuger
que
Ioseph
a
eu
une
fole
devotion,
qui
seroit
pour
obscurcir
l'esperance
de
la
resurrection.
Mais
nous
avons
a
noter
que
les
Iuifs
ont
eu
telles
ceremonies
iusques
a
tant
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
ait
accompli
tout
ce
qui
estoit
requis
pour
nostre
salut.
Et
la
sepulture
a
este
pour
lors
comme
les
sacrifices,
et
lavemens,
et
luminaires
du
Temple
et
toutes
choses
semblables.
Car
il
faloit
que
ce
peuple-la,
selon
qu'il
estoit
rude,
fust
entretenu
a
la
facon
des
petis
enfans.
Vray
est
que
par
tout
le
monde
la
sepulture
a
este
tenue
pour
saincte,
et
Dieu
a
voulu
que
cela
fust
engrave
au
coeur
des
hommes,
mesmes
des
Payens,
a
ce
qu'il
n'y
eust
point
d'excuse
que
les
hommes
s'abbrutissent,
pour
n'avoir
nulle
esperance
d'une
meilleure
vie.
Les
Payens
en
ont
abuse:
mais
quoy
qu'il
en
soit,
cela
leur
sera
reproche
au
dernier
iour,
qu'ils
ont
eu
grande
curiosite
pour
ensevelir
les
morts,
qu'il
n'y
a
eu
nation
si
barbare
qui
tousiours
n'ait
prise
beaucoup
cela.
Ils
n'ont
point
sceu
pourquoy,
non
plus
que
de
leurs
sacrifices,
mais
c'a
este
pour
une
condamnation
suffisante,
quand
ils
se
sont
eslongnez
de
la
verite
de
Dieu
et
qu'ils
ont
corrompu
ce
tesmoignage
qu'il
leur
donnoit,
afin
de
les
attirer
a
la
foy
de
la
vie
celeste.
Quoy
qu'il
en
soit,
la
sepulture
en
soy
a
tousiours
este
comme
un
miroir
de
la
resurrection:
car
on
a
mis
les
corps
en
terre
comme
en
garde
pour
un
temps.
S'il
n'y
avoit
point
de
resurrection,
ce
seroit
tout
un
de
les
ietter
afin
qu'ils
fussent
mangez
des
chiens
ou
des
bestes
sauvages:
mais
on
les
a
ensevelis
honorablement,
pour
monstrer
qu'ils
ne
perissoyent
point,
combien
qu'ils
allasaent
en
pourriture.
Les
Iuifs
notamment
ont
eu
quelques
ceremonies.
Il
est
vray
que
les
Egyptiens
ont
surmonte
en
beaucoup
d'especes:
mais
ce
n'estoyent
que
fanfares
pour
faire
grand
deuil,
pour
se
lamenter,
pour
s'arracher
les
cheveux.
Les
Epyptiens
donc
ont
eu
cela,
mais
le
diable
les
avoit
ensorcelez
a
ce
qu'ils
pervertissent
tout
ordre.
Quant
aux
Iuifs,
qui
ont
eu
en
usage
la
sepulture,
c'es-
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