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SERMONS
91&
monumens
s'ouvrirent:
et
apres
quyil
fut
ressuscites
plusieurs
corps
des
Saincts
qui
avoyent
este
endormis,
ressusciter
ent:
53.
Et
estans
sortis
des
monumens,
veinrent
en
la
saincte
Cite,
et
apparurent
a
plusieurs.
54.
Or
le
Centenier,
et
ceux
qui
estoyent
la
avec
luy
gardans
lesus,
voyans
le
tremblement
de
terre,
et
les
choses
qui
se
faisoyent,
eurent
grand'
crainte,
disans,
Veritablement
cestuy-ci
estoit
le
Fils
de
Dieu.
Nous
veismes
hier
que
les
mocqueries
et
blasphemes
des
ennemis
de
Dieu
n'empescherent
point
quo
la
mort
et
passion
de
nostre
Seigneur
Iesus
ne
produist
et
monstrast
sa
vertu
au
milieu
de
tel
mespris
et
ingratitude
du
monde.
Car
voyla
tous
ceux
qui
estoyent
en
quelque
reputation
et
dignite
ntre
les
Iuifs,
qui
a
piene
bouche
se
mocquent
du
Fils
de
Dieu:
mais
cependant
cela
n'empesche
pas
qu'il
n'ait
pitie
du
povre
brigand,
et
qu'il
ne
le
recoyve
en
la
vie
eternelle.
Et
ne
faut
point
que
la
personne
obscurcisse
ou
diminue
la
gloire
du
Fils
de
Dieu.
Si
on
allegue
qu'un
povre
brigand
n'est
point
a
comparer
a
ceux
qui
avoyent
le
regime
de
l'Eglise,
qui
estoyent
ceste
lignee
sacerdotale
que
Dieu
avoit
choisie,
qui
estoyent
docteurs
de
la
Loy:
il
n'est
pas
question,
quand
nous
parlons
du
salut
qui
nous
a
este
acquis
par
la
bonte
gratuite
de
Dieu,
de
chercher
aucune
excellence
en
nos
personnes:
mais
plustost
il
faut
revenir
a
ce
que
dit
S.
Paul,
que
c'est
une
doctrine
fidele
que
Iesus
est
venu
pour
sauver
les
povres
pecheurs.
Ainsi
donc
quand
nous
considererons
le
fruit
de
la
mort
et
passion
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
ii
faudra
que
tous
hommes
soyent
abbatus,
et
qu'on
ne
trouve
en
eux
que
povrete
et
vergongne,
afin
que
Dieu
desploye
sur
eux
par
ce
moyen
les
thresors
de
sa
misericorde,
n'ayant
autre
esgard
de
nous
subvenir,
sinon
doutant
qu'il
voit
que
nous
sommes
abysmez
en
toutes
miseres.
D'autant
donc
que
ce
brigand
estoit
un
homme
du
tout
reprouve,
et
que
Dieu
Pa
appele
ainsi
soudain,
quand
nostre
Seigneur
a
fait
valoir
envers
luy
sa
mort
et
passion
qu'il
souffroit
et
enduroit
pour
tout
le
genre
humain,
cela
est
pour
nous
mieux
confermer.
Ii
n'est
point
donc
question
que
Dieu
se
monstre
yci
comme
tendant
la
main
a
ceux
qui
en
sembloyent
estre
dignes,
et
qui
avoyent
quelque
merite
en
eux,
ou
qui
estoyent
excellens
et
en
reputation
commune
des
hommes.
Mais
quand
il
tire
du
profond
d'enfer
les
povres
ames
damnees,
quand
il
se
monstre
pitoyable
envers
ceux
qui
estoyent
du
tout
forclos
d'esperance
de
vie,
voyla
en
quoy
reluit
sa
bonte.
Et
voyla
aussi
qui
nous
doit
donner
entree
a
salut:
car
les
hypocrites,
combien
qu'ils
confessent
estre
tenus
aucunement
a
la
grace
de
Dieu,
cependant
se
ferment
la
porte
par
leur
arrogance
:
car
ils
sont
tellement
enflez
d'orgueil
qu'ils
ne
se
peuvent
ran-
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