4:9
9
LIVRE
III.
CHAPITRE
L
IL
io
definition
de
la
foy,
pour
bien
monstrer
aux
lecteurs
quellc
est
sa
force
et
nature.
Or
il
convient
reduire
en
memoire
ce
que
nous
avons
enseigne
par
cy
devant:
*)
c;est
que
Dieu
en
nous
ordonnant
par
la
Loy
ce
qui
est
de
faire,
si
nous
choppons
le
moins
du
monde,
nous
menace
du
iugement
de
la
mort
eternelle,
et
nous2)
tient
la
enserrez,
comme
s'il
devoit
foudroyer
sur
nos
testes.
Derechef
il
est
a
noter,
pource
que
non
seulement
ce
nous
est
chose
difficile,
mais
surmontant
toutes
nos
forces,
et
hors
de
nostre
faculte,
d'accomplir
la
Loy
comme
il
est
requis:
si
nous
ne
regardons
qu'a
nous
et
ne
reputons
que
ce
que
nous
avons
merite,
et
de
quelle
condition
nous
sommes
dignes,
qu'il
ne
nous
reste
une
seule
goutte
d'esperance:
mais
comme
povres
gens
reiettez
de
Dieu,
sommes
accablez
en
damnation.
8)
Tiercement,
nous
avons
declaire
qu'il
n'y
a
qu'un
seul
moyen
de
nous
delivrer
d'une
calamite
si
miserable,
et
nous
en
faire
sortir:
assavoir
quand
Iesus
Christ
apparoist
Redempteur,
par
la
main4)
duquel
le
Pere
celeste
ayant
pitie
de
nous,
selon
sa
misericorde
infinie
nous
a
voulu
secourir,
voire
si
nous
embrassons
d'une
ferme
foy
ceste
misericorde,
et
reposons
en
icelle
d'une
constance
d'espoir
pour
y
perseverer.
Maintenant
il
reste
de
bien
considerer
quelle
doit
estre
ceste
foy,
par
laquelle
tous
ceux
qui
sont
adoptez
de
Dieu
pour
enfans,
entrent
en
possession
du
royaume
de
Dieu,
pource
qu'une
opinion
telle
quelle,
ou
mesme
persuasion
quelle
qu'elle
soit,
ne
suffiroit
point
a
faire
une
chose
si
grande.
Et
d'autant
plus
nous
faut-il
soigneusement
appliquer
nostre
estude
a
nous
enquerir
de
la
nature
et
droicte
propriete
de
la
foy,
quand
nous
voyons
que
la
pluspart
du
monde
est6)
comme
hebetee
en
cest
endroit.
Car
en
oyant
ce
nom,
ils
ne
eoncoyvent6)
qu'une
volonte
de
s'accorder
a
l'histoire
de
l'Evangile:
mesmes7)
quand
on
dispute
de
la
foy
aux
escoles
de
Theologie,
en
disant
cruement
que
Dieu
en
est
l'obiect,
ils
esgarent
ca
et
la
les
povres
ames
en
speculations
volages
:8)
au
lieu
de
les
adresser
a
un
certain
but.
Car
puis
que
Dieu
habite
en
une
lumiere
inaccessible,
il
est
requis
que
Christ
vienne
au
devant
de
nous,
pour
nous
y
guider.
Dont
aussi
il
s'appelle
La
clarte
du
monde:
et
en
un
autre
lieu,
1)
v.
Livr.
II.
ch.
7.
§.
3
et
4.
2)
et
nous
.
.
.
.
testes,
ne
se
trouve
pas
dans
le
latin.
3)
en
damnation,
le
latin
porte:
sub
aeterno
interitu.
4)
la
main,
plusieurs
editions
posterieures
a
Calvin
ont
mal
corrige:
la
mort.
5)
Le
latin
ajoute:
hodie.
6)
ils
ne
concoyvent,
le
latin
dit:
nihil
altius
concipit
(bona
pars
orbis).
7)
A
partir
fiici
tout
le
reste
du
§.
a
ete
ajoute
par
Vauteur
en
1559.
8)
Le
latin
ajoute:
ut
alibi
diximus.
V.
Livr.
I.
ch.
13.
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