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profit
de
ceste
doctrine.
Or
nous
n'oyons
point
ces
choses
afin
d'estre
iuge
de
Pierre,
et
condamner
sa
laschete.
Il
est
vray
que
nous
le
pouvons
faire
iustement,
mais
cependant
si
faut-il
en
premier
lieu
recevoir
instruction,
que
cognoissans
nostre
foiblesse,
cognoissans
mesmes
que
nous
ne
pouvons
du
tout
rien,
nous
ne
soyons
point
enflez
d'orgueil,
nous
attribuant
par
folle
opinion
quelque
vertu.
Et
cependant
que
nous
cognoissions
aussi,
d'autant
que
le
Diable
ha
tant
de
moyens
pour
machiner
nostre
ruine,
qu'il
viendroit
bientost
a
bout
de
nous,
veu
que
S.
Pierre
est
trebuscho
sans
qu'il
y
eust
nulle
apparence.
Et
puis
cognoissons
finalement
que
nostre
Seigneur
Iesus
a
pitie
de
nous
quand
il
ne
permet
point
que
nous
soyons
tentez
outre
mesure.
Car
il
est
certain
que
tousiours
le
mal
se
descouvriroit
tant
plus,
et
qu'on
cognoissoit
qu'apres
avoir
commis
une
faute,
nous
serions
prests
a
redoubler,
et
qu'il
n'y
auroit
nulle
fin,
sinon
que
nous
fussions
retenus
par
sa
bonte.
Voyla
toutes
les
choses
que
nous
avons
yci
a
observer.
Or
cependant,
il
est
dit
que
Pierre1
apres
avoir
ouy
chante
le
coq
et
(comme
S.
Luc
recite)
apres
que
Iesus
Christ
l'a
regarde,
est
sorti
dehors,
et
a
plore
amerement.
En
ceste
conclusion
il
nous
est
monstre
(comme
i'ay
desia
touche)
que
la
mort
et
passion
de
nostre
Seigneur
Iesus
a
desia
produit
son
effet
et
sa
vertu
entant
que
Pierre
a
este
releve
d'une
telle
cheute
et
si
horrible.
Car
n'est-ce
pas
un
miracle,
que
Dieu
ait
eu
pitie
de
luy,
et
qu'il
ait
encores
obtenu
merci
apres
avoir
commis
une
faute
tant
detestable?
Nous
avons
declare
qu'il
ne
pouvoit
avoir
excuse
d'ignorance,
comme
si
sa
faute
estoit
petite
d'avoir
renonce
Iesus
Christ:
car
il
luy
avoit
este
dit
et
prononce
que
s'il
ne
rendoit
confession
de
sa
foy
devant
les
hommes,
et
tesmoignage,
il
meritoit
d'estre
racle
du
tout
devant
les
Anges
de
Dieu,
et
que
son
nom
fust
efface
du
livre
de
vie:
et
toutesfois
il
ne
luy
chaut
de
racheter
ceste
miserable
vie
et
caduque
par
un
renoncement
si
vilein
et
si
estrange:
Voire
combien
qu'il
ne
soit
point
encores
mene
devant
les
iuges.
Il
n'est
point
interrogue
iusques
au
bout,
il
y
a
une
chambriere
qui
parle
a
luy:
et
quand
encores
on
eust
voulu
user
de
rudesse
envers
luy,
et
bien,
il
n'y
avoit
autre
chose
sinon
qu'on
l'eust
batu
comme
un
povre
malotru,
on
l'eust
dechasse.
Et
neantmoins
il
ne
laisse
pas
d'oublier
toute
crainte
de
Dieu.
Quand
donc
nous
voyons
cela,
pensons
tant
mieux
a
nous,
qu'il
falloit
bien
que
Dieu
desployast
les
thresors
infinis
de
sa
bonte,
quand
il
a
fait
Pierre
encores
participant
du
fruit
de
la
mort
et
passion
de
son
Fils.
Voyla
donc
un
miracle
qui
nous
doit
tous
ravir,
que
Pierre
ait
obtenu
remission
d'une
telle
offense,
et
si
lourde:
voire
comme
il
appert
par
sa
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