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ait
la
vogue:
que
toutes
inventions
humaines
cessent,
et
qu'on
cognoisse
quel
est
le
Dieu
vivant.
Voila
donc
en
quelle
sorte
il
nous
y
faut
proceder
:
c'est
que
quand
nous
aurons
cogneu
le
Dieu
qu'il
nous
faut
adorer,
que
nous
venions
a
ceste
perfection,
qu'il
est
seul,
et
que
tout
ce
qui
sera
exalte
a
l'opposite
de
luy,
il
faut
qu'il
soit
mis
a
neant.
Car
il
est
impossible
que
nous
adorions
Dieu
comme
il
faut,
sinon
que
nous
mettions
sous
le
pied
tout
ce
que
les
hommes
auront
forge
et
imagine
en
leur
cerveau.
Et
ainsi
apprenons
de
tellement
l'exalter,
qu'il
n'y
ait
rien
qui
empesche
ni
obscurcisse
sa
preeminence.
Et
d'autant
que
de
nous-mesmes
nous
ne
savons
pas
comme
nous
devons
glorifier
Dieu,
pour
luy
rendre
l'honneur
qu'il
merite
:
que
nous
ayons
sa
parolle
pour
guide,
et
que
nous
soyons
esclairez
par
sa
verite,
qui
est
en
l'Escriture
saincte:
afin
que
nous
sachions
qu'il
n'y
ha
que
Dieu
seul
auquel
il
nous
faut
recourir:
et
que
c'est
a
luy
seul,
auquel
il
nous
faut
rendre
toute
louange
et
action
de
graces.
LE
QUATRIEME
SERMON
SUR
LE
CHAP.
III.
V.
26-29.
DU
VENDREDI
10^
DE
MAY
1555.
Nous
dismes
hier,
que
Moyse
n'estoit
point
esmeu
d'un
appetit
charnel
d'entrer
en
la
terre
promise:
mais
d'un
desir
sainct,
a
ce
que
le
peuple
fust
mieux
conferme
en
la
grace
de
Dieu.
Qu'ainsi
soit,
on
le
peut
recueillir
de
ce
mot,
ou
il
demande
notamment
de
voir
la
bonne
montagne,
et
le
Liban.
Car
il
est
bien
certain,
que
Ierusalem
et
la
region
d'alentour
n'a
pas
este
le
meilleur
pays,
ni
le
plus
beau,
ni
le
plus
fertile
qui
fust
en
Iudee:
il
y
avoit
des
regions
beaucoup
plus
grasses,
et
plus
plaisantes
aussi:
et
neantmoins
Moyse
prefere
le
Liban,
et
la
bonne
montagne
a
tout
le
reste.
Et
n'y
ha
nulle
doute,
qu'il
ne
parle
de
la
montagne
de
Moria.
Nous
voyons
donc
qu'il
s'est
da
tout
arreste
a
ce
qui
estoit
spirituel:
d'autant
qu'il
luy
estoit
revele
que
le
temple
devoit
estre
la
basti,
c'est
le
lieu
que
Dieu
avoit
choisi
pour
y
estre
adore
et
invoque.
Voila
pourquoy
il
y
ha
toute
son
affection.
Et
ainsi
notons
bien
que
Moyse
n'a
pas
desire
d'entrer
en
ceste
terre,
pour
manger
son
saoul,
pour
estre
en
delices
et
voluptez
:
mais
seulement
pour
s'inciter
tant
plus
a
cognoistre
la
grace
de
Dieu,
laquelle
il
avoit
desia
goustee
en
esprit:
et
pour
aider
aussi
bien
tout
le
peuple
par
son
exemple.
Si
est-ce
qu'il
est
refuse
:
voire,
non
pas
que
Dieu
le
reiette
du
tout
:
mais
il
le
veut
chastier
en
le
privant
d'un
bien
temporel.
Et
la
dessus,
nous
sommes
encores
plus
conformez
en
ce
qui
fut
6*
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