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SERMONS
848
bien
te
soit:
et
le
Oaisa.
50.
Iesus
luy
dit^
Ami,
pourquoy
es-tu
venu?
Adonc
ils
s'approcherent,
et
ietterent
les
mains
sur
Iesus,
et
le
saisirent.
Nous
avons
veu
ce
matin
comme
le
Fils
de
Dieu
ayant
a
soustenir
un
combat
si
difficile,
que
de
comparoistre
devant
le
siege
iudicial
de
Dieu
son
Pere,
pour
recevoir
sentence
de
condamnation,
comme
nostre
plege,
a
este
fortifie
par
priere.
Car
il
faloit
que
la
foiblesse
humaine
apparust
en
luy;
et
cela
n'a
rien
derogue
a
sa
maieste
Divine,
quand
il
s'est
ainsi
aneanti
a
cause
de
nostre
salut.
Or
nous
avons
a
noter
que
ce
n'a
pas
este
pour
un
coup
seulement
qu'il
a
prie.
En
quoy
nous
voyons
que
par
son
exemple
il
nous
a
exhortez
de
ne
point
defaillir
si
nous
ne
sommes
exaucez
si
tost
que
nous
voudrions.
Ainsi,
ceux
qui
perdent
courage
quand
nostre
Dieu
ne
respond
pas
a
leur
premier
souhait,
monstrent
qu'ils
ne
scavent
que
c'est
de
prier:
car
la
vraye
regle
d'avoir
nostre
refuge
a
Dieu,
emporte
perseverance.
Et
qu'ainsi
soit,
c'est
le
principal
exercice
de
nostre
foy
que
l'oraison:
or
la
foy
ne
peut
estre
sans
attente.
Il
n'est
pas
question
donc
que
Dieu
nous
complaise
si
tost
que
nous
aurons
ouvert
la
bouche,
et
forme
nostre
requeste:
Mais
il
est
besoin
qu'il
dilaye,
et
qu'il
nous
laisse
languir
souventesfois,
afin
que
nous
scachions
que
c'est
de
l'invoquer
a
bon
escient,
et
sans
feintise:
Et
que
nous
declarions
que
nostre
foy
est
tellement
fondee
sur
la
parole
de
Dieu,
qu'elle
nous
retient
en
bride,
afin
que
nous
soyons
patiens
a
endurer
iusques
a
ce
que
le
temps
opportun
de
nous
secourir
soit
venu.
Notons
bien
donc
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
n'a
pas
seulement
prie
Dieu
son
Pere
pour
un
coup,
mais
qu'il
y
est
retourne
pour
la
seconde
fois.
Au
reste
nous
avons
a
reduire
en
memoire
ce
que
nous
avons
desia
touche,
c'est
ascavoir
que
nostre
Seigneur
Iesus
n'a
pas
yci
forme
quelque
oraison
legere,
mais
qu'il
s'est
comme
voulu
despouiller
de
soy-mesme:
voire
que
luy,
qui
est
la
vertu
de
Dieu
son
Pere,
sur
laquelle
tout
le
monde
est
soustenu,
neantmoins
d'autant
qu'il
faloit
qu'il
se
monstrast
homme
infirme,
tenant
nostre
place,
estant
la,
establi
en
nostre
personne,
a
declare,
quand
il
a
ainsi
reitere
a
faire
sa
priere,
que
ce
n'estoit
point
comme
un
spectacle
qu'il
faisoit
(ainsi
que
plusieurs
gens
profanes
imaginent,
que
quand
Iesus
Christ
est
apparu,
il
n'a
rien
souffert),
mais
que
c'a
este
afin
que
nous
fussions
enseignez
que
nous
ne
pouvions
eschapper
la
main
de
Dieu,
et
sa
malediction,
que
par
ce
moyen.
Or
il
nous
est
yci
declare
(comme
a
ce
matin)
que
nostre
Seigneur
Iesus
a
este
presse
iusques
au
bout,
voire
d'autant
que
le
fardeau
qu'il
avoit
receu
estoit
insupportable,
sinon
que
la
vertu
invincible
de
l'Esprit
de
Dieu
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