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de
bien
et
de
mal,
de
vertu
et
de
vice
sera
ostee.
Celle
difference,
disent-ils,
vient
de
la
malediction
du
vieil
Adam,
de
laquelle
nous
sommes
delivrez
par
Christ.
Il
n'y
aura
donc
rien
a
dire
entre
paillardise
et
chastete,
simplicite
et
astuce,
verite
et
mensonge,
equite
et
rapine.
Qu'on
oste,
disent-ils,
toute
crainte
frivole,
et
qu'on
suyve
hardiment
l'esprit:
lequel
ne
demandera
rien
de
mal,
moyennant
qu'on,s'adonne
a
sa
conduite.
Qui
ne
s'estonneroit
de
ces
propos
si
enormes?
1)
neantmoins
c'est
une
philosophie
populaire
et
amiable
entre
ceux
qui
estans
aveuglez
de
la
folie
de
leurs
concupiscences,
ont
'perdu
le
sens
commun.
Mais,
ie
vous
prie,
quel
Christ
nous
forgent-ils?
et
quel
Esprit
est-ce
qu'ils
nous
rottent?2)
Car
nous
recognoissons
un
Christ
et
son
Esprit3)
tel
que
les
Prophetes
Tont
promis,
et
que
l'Evangile
denonce
qu'il
a
este
revele,
duquel
nous
n'oyons
rien
de
semblable.
Car
cest
esprit
que
l'Escriture
nous
monstre,
ne
favorise
point
a
homicides,
paillardises,
yvrongneries,
orgueil,
contention,
avarice
et
fraude;
mais
est
autheur
de
dilection,
chastete,
sobriete,
modestie,
paix,
temperance
et
verite.
Ce
n'est
pas
un
esprit
de
resverie,
ne
de
tourbillons,
et
qui
se
transporte
ca
et
la
inconsiderement
tant
au
mal
qu'au
bien:
mais
plein
ae
sagesse
et
intelligence,
pour
discerner
entre
le
bien
et
le
mal.
Il
ne
pousse
point
l'homme
a
une
licence
dissolue
et
effrenee:
mais
comme
il
discerne
le
bien
du
mal,
aussi
il
enseigne
de
suyvre
l'un
et
fuyr
l'autre.4)
Mais
qu'estr-ce
que
ie
mets
si
grand'peine
a
refuter
ceste
rage
brutale?
L'esprit
de
Dieu
n'est
point
aux
Chrestiens
une
imagination
folle,5)
laquelle
il
se
soyent
forgee
en
songeant,
ou
prise
des
autres
:6)
mais
ils
le
cognoissent7)
tel
que
l'Escriture
le
monstre,
en
laquelle
il
est
dit
qu'il
nous
est
donne
en
sanctification
pour
nous
conduire
en
obeissance
de
la
iustice
de
Dieu,
nous
ayant
purge
d'immondicite
et
ordure.
Laquelle
obeissance
ne
peut
estre,
que
les
concupiscences
(ausquelles
ceux-cy
veulent
lascher
la
bride)
ne
soyent
domtees
et
subiuguees.
En
apres
il
est
dit
aussi,
qu'il
nous
purge
tellement
par
sa
sanctification,
que
neantmoins
il
nous
reste
tousiours
1)
1541
s.:
si
desraisonnables.
2)
est-ce
qu'ils
nous
rottent?
addition
de
1551.
Le
latin
dit:
et
quem
spiritum
eructant?
1541
et
1545
ont
simplement:
et
quel
Esprit?
3)
et
son
Esprit,
le
latin
dit:
eius
unum
spiritum.
4)
aussi
il
enseigne
de
suyvre
l'un
et
fuyr
l'autre,
le
latin
dit:
modum
moderationemque
servare
docet.
5)
une
imagination
folle,
le
latin
dit:
turbulentum
phantasma.
6)
ou
prise
des
autres,
le
latin
a:
vel
ab
aliis
confictum
acceperint.
7)
Le
latin
ajoute:
religiose.
1562
s.:
ils
le
recognoissent.
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