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PRAEFATIONES.
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cueur
sperar
recevoir
tout
ce
qui
luy
sera
dict.
S'il
n'apporte
une
crainte
et
reverence
telle
que
nous
la
devons
a
la
maieste
glorieuse
de
nostre
Createur.
S'il
n'a
un
zele
pur
et
droit
d'enquerir
de
la
volonte
de
Dieu,
poury
conformer
toute
sa
vie,
ses
oeuvres,
ses
pensees
et
ses
parolles.
S'il
ne
se
desveloppe
de
tous
negoces
terriens
et
n'a
le
cueur
vuyde
et
purge
de
toutes
sollicitudes
et
affections
de
la
chair,
pour
s'adonner
du
tout
et
sans
empeschement
a
mediter
les
choses
spirituelles.
Et
pource
que
l'inclination
de
nostre
nature
est
entierement
repugnante
a
cela,
sur
tout
il
convient
nous
recommander
a
Dieu
pour
estre
menez
de
son
Esprit,
sans
lequel
nous
aurons
beau
estudier,
et
faire
ce
qui
sera
possible.
Car
ce
ne
sera
que
temps
perdu.
Mais
aussi
quand
nous
l'aurons
obtenu
de
luy,
nous
n'avons
plus
occasion
de
craindre,
estans
soubz
la
main
d'un
si
bon
conducteur.
Or
nous
sommes
certains,
qu'il
ne
le
veut
refuser
a
ceux
qui
luy
demanderont
sans
feintise.
Apprenons
donc
de
nous
disposer
en
telle
maniere
que
dict
a
este.
Quant
au
second
membre,
c'est
que
nous
soyons
advertiz
de
ne
point
vaguer
en
l'Escriture,
circuissant
d'un
coste
et
d'autre,
sans
iamais
parvenir
au
poinct
de
vraye
science.
Pour
ce
faire,
gardons
nous
d'y
chercher
des
speculations
oysives,
ou
de
nous
amuser
a
questions
frivoles,
qui
ne
peuvent
servir
qu'a
contentions
et
debatz,
comme
dit
sainct
Paul:
ou
bien
ne
sont
que
tormens
d'esprit,
ou
soubz
apparence
de
subtilite
le
transportent
en
l'air,
le
retirant
du
fondement
solide.
Car
l'Escriture
ne
nous
est
pas
donnee
pour
contenter
nostre
curiosite
folle,
ou
servir
a
nostre
ambition.
Mais
elle
est
utile,
dit
sainct
Paul:
et
comment?
a
nous
instruire
en
bonne
doctrine,
nous
consoler,
nous
exhorter
et
nous
rendre
parfaictz
en
toute
bonne
oeuvre.
Ainsi
appliquons
la
a
cest
usage.
Si
OD
demande
quelle
est
toute
l'edification
que
nous
en
devons
recevoir,
c'est
en
un
mot
que
nous
apprenions
par
icelle
de
mettre
nostre
fiance
en
Dieu
et
de
cheminer
en
sa
crainte.
Et
d'autant
que
Iesus
Christ
est
la
fin
de
la
Loy
et
des
Prophetes,
et
la
substance
de
l'Evangile,
que
nous
ne
tendions
a
autre
but
que
de
le
cognoistre,
sachans
qu'on
ne
s'en
peut
divertir
si
peu
que
ce
soit,
qu'on
ne
s'esgare.
Ce
qui
me
fait
pour
le
present
deporter
de
traicter
plus
au
long
ces
deux
articles,
est
que
ce
n'est
pas
matiere
d'une
seule
preface,
mais
d'un
livre
entier,
pour
en
donner
suffisante
declaration.
Parquoy
il
suffira
d'en
avoir
touche
brievement
comme
en
passant,
et
ce
par
forme
d'excuse:
etaussi
pour
admonester
les
lecteurs
de
ce
qui
leur
est
expedient
de
savoir
de
premiere
entree.
Le
troisiesme
poinct
ne
requiert
pas
si
long
propos.
C'est
touchant
la
translation
de
la
saincte
Bible:
ie
dy
en
la
langue
Francoyse.
Entre
ceux
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