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tion
qu'il
se
veut
monstrer
contraire
aux
hommes,
il
n'y
a
frayeur
si
grande
que
ceste-ci
ne
surmonte.
Voila
donc
a
quel
usage
nous
devons
appliquer
ce
qui
est
ici
dit,
et
comme
une
telle
admonition
nous
doit
servir
avant
la
main:
aussi
quelquesfois
si
nous
sommes
en
tormens,
et
que
Dieu
se
rue
ainsi
contre
nous,
il
faut
que
nous
pratiquions
ce
qui
est
ici
dit:
sachans
que
nous
ne
sommes
pas
des
premiers.
Et
mesmes
voici
un
lieu
memorable,
quand
il
est
dit,
que
Dieu
consume
toute
la
chair,
Dieu
brise
et
casse,
Dieu
engloutit,
Dieu
occit
l'homme.
Et
pourquoi?
Pour
le
vivifier.
Et
ainsi
combien
que
son
ire
nous
soit
terrible,
quand
il
nous
visite
en
rigueur,
et
qu'il
faille
que
nous
experimentions
les
choses
qui
sont
ici
contenues:
si
est-ce
qu'encores
nous
esclaire-il
de
ceste
esperance
de
salut
qui
est
le
seul
moyen
pour
nous
mener
a..
vie.
Ainsi
donc
souffrons
d'estre
comme
engloutis
en
tristesse,
et
d'estre
la
aux
abysmes:
puis
qu'ainsi
est
que
nostre
Dieu
nous
laisse
bonne
esperance,
et
que
nous
voyons
qu'il
ne
commence
point
auiourd'hui
par
nous,
mais
qu'il
a
ainsi
traitte
les
siens
de
tout
temps.
Et
de
fait
nous
voyons
qu'Eliu
n'en
parle
point
sans
cause,
suivant
ce
qui
nous
est
monstre
en
ce
Cantique
de
Moyse
que
i'ai
desia
allegue.
Voila
donc
comme
en
double
sorte
ce
passage
nous
doit
servir:
c'est
quand
nous
sommes
a
repos,
que
nous
prenions
loisir
de
mediter
combien
l'ire
de
Dieu
est
espouvantable,
afin
de
cheminer
en
crainte
et
solicitude,
et
nous
ranger
sous
sa
main.
Pour
le
second,
que
nous
ne
soyons
point
trop
effrayez
quand
Dieu
nous
visitera
ainsi
rudement,
cognoissans
qu'il
en
a
ainsi
use
envers
ceux
desquels
il
a
procure
le
salut.
Il
ne
faut
point
donc
trouver
nouveau
ce
qu'il
fait
en
nous:
mais
apprenons
de
nous
conformer
a
ceux
qui
ont
attendu
que
Dieu
les
resiouyst
pleinement
apres
les
avoir
contristez,
voire
apres
les
avoir
engloutis
d'angoisse.
Or
cependant
notons
aussi
la
longueur,
de
laquelle
parle
ici
Eliu,
que
Dieu
met
en
nos
afflictions
:
car
il
ne
dit
pas
qu'en
un
moment
Dieu
affligera
seulement
un
homme
tellement
qu'il
semble
qu'il
soit
perdu,
et
que
tantost
apres
il
le
releve.
Non:
mais
au
contraire
quand
Dieu
aura
mis
sa
main
sur
ceux
qu'il
veut
affliger,
il
Pappesantist
de
plus
en
plus:
tellement
que
si
auiourd'hui
une
pauvre
creature
est
bien
tormentee,
demain
ce
sera
au
double,
et
puis
en
augmentant:
en
sorte
qu'il
n'y
aura
ne
fin
ne
mesure
(ce
semble)
et
cela
est
de
si
longue
duree
qu'un
homme
passera
par
une
centaine
de
morts,
devant
qu'il
semble
que
Dieu
le
vueille
alleger.
Tant
s'en
faut
donc
que
nous
soyons
delivrez
de
nos
afflictions
si
tost
que
nous
les
aurons
senties,
qu'il
faut
qu'elles
s'augmentent
de
plus
en
plus:
car
le
bon
plaisir
de
Dieu
est
tel
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