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SUR
L'EPITRE
AUX
GALATES.
ont
allume
le
feu.
Ainsi
en
est-il
quant
au
mot
de
Fardeau.
Il
est
vray
que
c'est
la
main
de
Dieu
qui
presse
les
meschans:
mais
cependant
s'ils
regardent
quelle
est
la
vraye
cause,
ils
la
trouveront
en
leurs
pechez.
Voila
donc
quant
a
ce
mot
de
Fardeau.
Or
apres
que
sainct
Paul
a
ainsi
clos
toute
bouche,
et
qu'il
a
monstre
qu'il
nous
faut
recevoir
paisiblement
le
iugement
que
Dieu
asserera
sur
nous,
il
dit
que
chacun
portera
son
fardeau.
Or
de
la
nous
avons
a
recueillir
ce
que
desia
i'ay
touche,
c'est
a
scavoir
que
chacun
sera
bien
empesche
pour
soy.
Et
notamment
sainct
Paul
parle
ainsi,
pour
ce
que,
quand
ie
me
remets
a
la
coustume,
et
que
ie
di,
l'usage
est
tel,
chacun
fait
ainsi,
c'est
comme
si
ie
me
vouloye
descharger.
Or
maintenant
il
faut
regarder,
si
ceux
que
ie
propose
pour
garents
sont
assez
robustes,
et
s'ils
ont
assez
bonnes
espaules
pour
soustenir
mon
fardeau.
Voila
Dieu
qui
m'appelle,
et
il
est
question
de
rendre
conte
de
ma
vie,
ie
cercheray
des
garents
qui
satisferont
pour
moy.
Et
qui
sont-ils?
Chacun
sera
assez
empesche
pour
soy:
il
n'y
a
celuy
qui
ne
soit
desia
par
trop
coulpables.
Et
comment
donc
pourront-ils
soustenir
mon
fardeau,
quand
ie
le
voudray
reietter
sur
eux,
puis
que
desia
ils
sont
tant
courbez
eux-mesmes
que
c'est
pour
les
accabler
cent
fois?
Et
n'est-ce
pas
donc
une
grande
folie
quand
ie
produiray
de
tels
garents
devant
Dieu?
Ie
seray
coulpable
de
cent
mille
fautes:
ie
seray
la
au
troupeau
comme
les
autres,
et
si
ie
fay
un
droit
examen,
ie
me
trouveray
plus
que
coulpable
(comme
i'ay
dit)
et
cependant
ie
voudray
satisfaire
a
Dieu,
pour
dire,
I'ay
suyvi
le
train
commun.
En
cela
me
voulant
descharger
sur
les
autres,
il
y
aura
mille,
et
deux
mille
personnes
qui
se
viendront
ruer
sur
moy,
et
par
ce
moyen
mon
fardeau
qui
estoit
desia
trop
pesant
sera
aggrave
et
augmente
d'autant
plus:
Voila
donc
comme
nous
demourerons
en
nostre
confusion.
Or
maintenant
nous
voyons
quelle
folie
c'est
de
mettre
en
avant
des
hommes,
comme
s'ils
nous
pouvoyent
maintenir
contre
Dieu,
et
que
nous
peussions
estre
exemptez
de
la
condamnation
que
nous
avons
meritee,
quand
nous
aurons
fait
ainsi
beaucoup
de
boucliers
pour
nous
maintenir
contre
Dieu:
comme
s'il
estoit
question
de
scavoir
qui
le
gagnera,
ou
la
parole
de
Dieu
qui
doit
demeurer
a
iamais
et
estre
inviolable,
ou
bien
nos
appetis
charnels.
Oar
dont
procedent
les
coustumes
et
les
usages,
et
tout
ce
qu'on
appelle
chose
licite,
et
l'anciennete,
et
tout
le
reste?
Ce
n'est
sinon
de
ce
que
les
hommes
veulent
estre
sages
comme
en
despit
de
Dieu:
et
puis
ils
ont
leurs
cupiditez
meschantes
qui
les
transportent,
et
chacun
se
voudra
lascher
la
bride,
et
se
donner
licence
a
tout
mal.
Voila
donc
comme
nous
ne
pouvons
pas
alleguer
Calvini
opera.
Vol,
LL
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