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IOB
CHAP.
XXXIII.
82
staurer:
qu'en
les
tormentant
iusques
au
bout,
il
les
veut
resjouir,
et
les
amener
a
repos.
Puis
qu'ainsi
est,
apprehendons
ceste
consolation,
et
qu'elle
nous
suffise
pour
adoucir
toutes
nos
tristesses:
que
nous
ne
perdions
point
courage,
encores
qu'il
semble
que
nous
soyons
du
tout
perdus:
qu'en
vertu
de
ceste
doctrine
nous
passions
tousiours
plus
outre:
que
nous
apprenions
de
nous
relever,
quand
nous
serions
abbatus
voire
iusqu'eux
abysmes.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir.
Or
il
y
a
puis
apres
quand
Eliu
fait
une
si
longue
description
des
chastimens
de
Dieu,
que
c'est
pour
nous
monstrer
combien
son
ire
est
espouvantable.
Et
ce
nous
est
encores
une
admonition
bien
utile:
car
qui
est
celui
de
nous
qui
pense
a
la
grandeur
de
l'ire
de
Dieu,
selon
qu'il
en
est
parle
en
l'Escriture
saincte?
Il
est
dit
au
Pseaume
nonantieine
au
Cantique
de
Moyse
(v.
l
l
)
,
Qui
est-ce
qui
saura
la
grandeur
de
ton
ire?
Et
de
fait
combien
que
Tire
de
Dieu
soit
un
feu
qui
est
pour
nous
consumer
du
tout:
si
est-ce
que
nous
n'y
pensons
point,
mais
nous
passons
outre.
Il
nous
en
sera
traitte
en
sermons,
nous
en
lirons
de
si
beaux
passages:
mais
nous
n'en
sommes
point
touchez,
et
nul
ne
s'y
arreste.
D'autant
donc
que
nous
n'estimons
poinc
les
iugemens
de
Dieu,
et
qu'il
nous
semble
que
ce
n'est
quasi
qu'un
ieu:
nous
devons
bien
noter
les
advertissemens
que
nous
donne
le
sainct
Esprit:
comme
en
ce
passage
il
est
dit,
Que
Dieu
mine
les
os,
voire
qu'il
use
d'une
violence
si
grande,
qu'il
n'y
a
force
aux
hommes
qui
ne
soit
du
tout
consumee,
que
leur
chair
se
mange,
qu'elle
s'esvanouyst,
qu'on
ne
voit
qu'image
de
mort,
qu'il
y
a
des
tormens
continuels,
que
l'homme
est
la
comme
trespasse.
Ce
n'est
point
sans
cause
que
tout
ceci
nous
est
mis
au
devant:
mais
c'est
afin
de
nous
resveiller,
et
que
nous
pensions
mieux
quand
Dieu
en
son
ire
desploye
ses
iugemens
contre
nous,
afin
de
nous
faire
sentir
nos
pechez,
que
ce
sont
des
tormens
plus
espouvantables
qu'on
ne
les
pourroit
exprimer:
comme
nous
voyons
aussi
que
l'Escriture
saincte
use
de
tant
de
comparaisons.
Pourquoi
est-ce
qu'elle
fait
Dieu
semblable
a
un
lion
qui
rompt
et
casse
avec
les
dents,
qui
dissipe
avec
les
ongles?
Ce
n'est
point
pour
attribuer
a
Dieu
une
cruaute,
laquelle
ne
lui
convient
pas:
mais
c'est
pour
nous
humilier,
d'autant
que
nous
sommes
stupides,
et
ne
savons
que
c'est
de
craindre
Dieu,
pour
avoir
horreur
des
punitions
qu'il
envoye
sur
ceux
qui
se
sont
eslevez
contre
lui.
Afin
donc
que
nous
ne
soyons
plus
preoccupez
d'une
telle
stupidite,
l'Escriture
sainte
nous
propose
Dieu,
comme
un
lion
qui
vient
la
avec
les
dents
et
les
ongles:
pour
nous
faire
entendre
que
quand
il
est
ques-
Calvini
opera.
Vol.
XXXV.
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