51:80
Dieu
quand
elle
nous
est
prechee,
que
ce
soit
toute
nostre
sagesse,
que
ce
soit
tout
nostre
conseil,
comme
il
est
dit
au
Psaume
119,
que
les
conseilliers
d'un
homme
fidele
ce
sont
les
commandemens
de
Dieu.
Quand
un
ieune
homme
seroit
prest
d'estre
desbauche,
s'il
a
un
gouverneur
qui
le
tienne
en
bride,
encores
sera-il
retenu.
Or
il
est
vray
que
Satan
a
beaucoup
d'allechemens
pour
nous
corrompre,
il
en
a
des
moyens
et
des
occasions
infinies:
mais
Dieu
nous
donnera
conseil
par
sa
grace:
il
nous
met
audevant
sa
parole:
c'est
donc
bien
raison
qu'il
ait
cest
avantage
qu'on
Fescoute
et
qu'on
se
renge
a
luy:
car
que
sera-ce
quand
nous
aurons
mis
cent
mille
fois
en
avant
que
nous
avons
hulle
avec
les
loups.
C'est
autant
comme
si
noue
disions,
O
voila,
Dieu
ne
nous
a
pas
tant
este
que
les
hommes:
nous
avons
prefere
le
monde
qui
nous
desbauchoit,
et
nous
sommes
alienez
de
tout
bien.
Y
a
il
excuse
raisonnable?
N'est-ce
pas
autant
comme
si
on
luy
crachoit
au
visage,
pour
dire
qu'il
soit
recule
et
mis
en
arriere,
et
que
les
hommes
ayent
toute
la
vogue
envers
nous,
et
qu'il
sale
faire
comme
eux,
et
nous
y
conformer?
Voila
en
somme
l'usage
que
nous
doit
auiourd'huy
apporter
ceste
doctrine
de
sainct
Paul:
et
c'est
aussi
pourquoy
il
adiouste,
que
chacun
portera
son
fardeau:
comme
s'il
disoit
que
chacun
sera
bien
empesche
pour
soy,
sans
qu'il
puisse
aider
a
son
compagnon.
Il
est
vray
que
ceste
sentence
se
peut
appliquer
a
beaucoup
d'usages,
voire
sans
destourner
les
mots
du
vray
sens
et
naturel
de
sainct
Paul:
car
si
on
amene
ceste
raison
au
propos
general,
chacun
portera
son
fardeau
devant
Dieu:
il
use
du
mot
de
Fardeau
pour
couper
broche
a
toutes
excuses,
a
fin
que
les
hommes
ne
cuident
point
que
tous
leurs
subterfuges
et
eschappatoires
leur
valent
rien
:
et
ceci
est
bien
a
noter
:
car
nous
voyons
l'audace
qui
est
en
nous:
nous
aurions
honte
de
plaider
contre
des
creatures,
comme
nous
faisons
contre
nostre
Dieu:
et
qu'ainsi
soit,
si
Dieu
nous
presse,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
plus
que
convaincus,
il
y
aura
tousiours
des
repliques
et
des
murmures.
Voila
donc
pourquoy
sainct
Paul
met
ce
mot
de
Fardeau,
comme
s'il
disoit,
que
nous
ne
pouvons
pas
accuser
Dieu,
et
qu'en
repliquant
nous
ne
gagnons
rien.
Et
pourquoy?
Car
h,
condamnation
qui
nous
presse
dont
procede-elle?
est-ce
que
Dieu
desploye
son
bras
pour
nous
faire
sentir
sa
vertu
en
nous
abysmant?
Nenni,
mais
chacun
portera
son
fardeau.
Or
il
est
bien
vray
que
l'ire
de
Dieu
est
accomparee
a
un
feu
ardent
et
qui
consume
tout:
mais
cependant
dont
procede
le
bois
du
feu
qui
nous
consume?
Qui
est-ce
qui
l'allume,
et
qui
l'entretient?
Ce
sommes-nous,
et
nos
pechez
sont
comme
le
bois,
nos
meschantes
cupiditez
|