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vertu
en
eux,
par
laquelle
Dieu
leur
fust
oblige.
Sainct
Paul
au
contraire,
quand
il
se
nomme
apostre,
ne
dresse
point
la
creste
pour
dire
qu'il
s'y
soit
avance,
mais
il
remet
le
tout
a
la
bonne
volonte
de
Dieu
et
a
son
plaisir:
comme
s'il
disoit
qu'il
n'est
point
question
d'enquerir
s'il
a
este
meilleur
que
d'autres,
ou
plus
idoine.
Il
est
vray
que
cela
y
estoit,
d'autant
que
Dieu
l'avoit
forme:
mais
cependant
il
se
demet
de
ce
que
les
hommes
ont
accoustume
d'attirer
a.
eux.
Sainct
Paul
doncques
confesse
qu'il
n'est
point
apostre
pource
qu'il
l'avoit
desservi,
mais
d'autant
que
le
plaisir
de
Dieu
est
tel.
Et
en
cela
voit-on
(suivant
la
doctrine
laquelle
est
par
tous
ses
escrits)
comme
il
ne
laisse
rien
aux
hommes
dequoy
ils
se
puissent
glorifier,
mais
veut
que
Dieu
apparoisse
en
tout
et
par
tout.
Or
il
y
a
puis
apres
un
mot
adiouste
qui
emporte
beaucoup:
De
la
promesse
de
vie
qui
est
en
Iesus
Christ.
En
quoy
sainct
Paul
monstre
que
les
apostres
n'ont
point
este
creez
pour
estre
comme
chiens
muets,
ou
des
idoles,
mais
pour
anoncer
la
doctrine
de
salut,
et
en
estre
tesmoins.
Ie
di
que
ce
poinct
emporte
beaucoup.
Car
nous
voyons
que
le
pape
avec
ses
bestes
cornues
n'ont
point
honte
de
s'appeller
successeurs
des
apostres:
et
cependant
si
on
les
veut
attirer
en
chaire
pour
exercer
cest
office,
cela
derogue
a
la
dignite
Episcopale,
voire
ce
leur
semble.
Or
sainct
Paul
monstre
ici
qu'il
n'y
a
nulle
dignite
de
prelat
ni
d'Evesque,
ne
de
pasteur,
sinon
pour
porter
et
anoncer
l'Evangile.
Tous
ceux
doncques
qui
voudront
avoir
quelque
preeminence
en
l'Eglise,
il
faut
qu'ils
cognoissent
que
c'est
a
ceste
charge
que
Dieu
les
a
establis,
qu'ils
proposent
la
doctrine
de
salut.
Et
ainsi
que
le
pape
se
vante
tant
qu'il
voudra
de
sa
Hierarchie,
et
qu'il
dise
que
tous
ces
marmousets-la,
c'est
a
dire
ces
Evesques
qui
se
tienent
la,
representent
l'Eglise,
il
ne
faut
que
ce
mot
de
sainct
Paul
pour
monstrer
leur
impudence,
et
pour
leur
arracher
ce
masque
duquel
ils
se
couvrent.
Car
s'ils
nous
anoncoyent
la
verite
de
Dieu,
et
qu'ils
nous
fussent
tesmoins
de
nostre
salut,
il
ne
faudroit
point
contredire
a*
ce
qu'ils
alleguent.
Mais
cependant
qu'ils
pervertissent
tout
ordre,
voire
d'autant
qu'il
ne
leur
chaut
d'exercer
cest
office
que
Dieu
leur
a
commis,
et
mesmes
s'en
moquent,
il
leur
semble
que
cela
ne
leur
soit
point
decent,
et
qu'il
ne
conviene
point
a
leur
estat.
Il
ne
faut
point
user
de
longue
dispute:
car
s'ils
sont
Evesques,
il
faut
qu'ils
ayent
la
bouche
ouverte
pour
prescher.
Toutesfois
encores
n'est-ce
pas
assez
que
les
hommes
facent
office
de
prescheurs,
mais
il
faut
qu'ils
soyent
vrais
messagers
de
Dieu,
et
qu'ils
ne
mettent
point
en
avant
leurs
songes
et
resveries,
mais
ce
qu'ils
auront
receu,
qu'ils
le
dispensent
fidelement
sans
y
rien
adiouster.
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