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Abraham,
depuis
Abraham
et
les
autres
Patriarches
iusques
aux
Prophetes,
et
depuis
les
Prophetes
iusques
a
la
venue
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Tous
ceux-la
(di-ie)
ont
eu
des
visions
patentes,
et
Dieu
a
monstre
que
c'estoit
de
luy
que
procedoit
leur
doctrine,
laquelle
il
leur
avoit
commise.
Quand
la
Loy
a
este
donnee,
nous
scavons
que
la
terre
a
este
toute
esmeue,
et
que
l'air
en
est
fendu,
que
les
esclairs
ont
vole,
que
la
trompette
a
este
ouye
par
les
nues,
que
(bref)
il
y
a
eu
une
telle
frayeur,
que
tout
a
este
confus.
Et
Dieu
alors
a
voulu
dompter
toute
gloire
humaine,
Dieu
a
voulu
reduire
les
hommes
en
subietion,
voire
combien
qu'ils
fussent
comme
bestes
sauvages.
Et
puis
a
la
venue
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
nous
scavons
les
miracles
qui
ont
este
faits.
Tant
y
a
neantmoins,
que
Dieu
veut
auiourd'huy
esprouver
nostre
humilite
et
modestie,
a
ce
que
nous
recevions
sa
parole
quand
elle
nous
est
proposee
par
la
bouche
des
hommes.
Voyla
pourquoy
il
nous
faut
tant
mieux
observer
ce
mot
de
Ministres
en
S.
Luc:
c'est
ascavoir
que
nous
croyons
a
la
doctrine,
et
a
la
predication
des
Apostres,
non
pas
pour
leur
scavoir,
ni
pour
leur
eloquence,
ni
pour
rien
qui
leur
puisse
acquerir
grace
et
authorite:
mais
d'autant
que
Dieu
les
a
establis
a
ce
qu'ils
nous
fussent
maistres
et
docteurs,
et
qu'ils
nous
rendissent
tesmoignage
de
sa
verite.
C'est
doncques
ou
sainct
Luc
nous
a
voulu
amener.
Et
ainsi
apprenons,
quand
l'Evangile
a
este
presche
par
ceux
que
Dieu
a
marquez
et
choisis
et
lesquels
il
a
appelez
a
ceste
charge
et
office,
que
cela
nous
doit
contenter
du
tout.
Et
voyla
pourquoy
Moyse
disoit,
que
d'autant
que
le
peuple
avoit
la
Loy
qui
luy
estoit
escrite,
il
ne
faloit
plus
qu'il
demandast,
Qui
montera
au
ciel?
qui
volera
par
dessus
les
nues?
qui
descendra
aux
abysmes?
qui
passera
la
mer?
Car
tu
as
la
parole
en
ta
bouche,
et
en
ton
coeur:
arreste
toy
la.
Or
S.
Paul
monstre
que
cela
doit
estre
vrayement
accompli
en
l'Evangile:
C'est
(dit-il)
la
parole
de
grace
et
de
salut,
laquelle
nous
preschons
auiourd'huy.
Ai$si
donc,
quand
nous
aurons
ce
principe,
que
les
Apostres
ne
se
sont
point
ingerez
d'eux-mesmes,
mais
qu'estans
les
uns
poures
pescheurs,
et
gens
idiots,
les
autres
estans
mesmes
du
mestier
qui
estoit
alors
detestable
tant
et
plus,
de
ces
Peagiers
qui
recevoyent
les
imposts
et
tributs:
neantmoins
Dieu
a
tellement
besongne
en
eux,
qu'ils
ont
este
tesmoins
de
la
doctrine
de
salut:
que
nous
cognoissions
que
ce
n'est
point
assez
qu'ils
nous
soyent
produits,
et
mis
en
avant
de
la
main
de
Dieu,
mais
qu'il
faut
que
nous
les
acceptions,
et
qu'estans
fondez
sur
leur
doctrine,
nous
despitions
hardiment
tout
ce
qui
leur
est
contraire:
scachans
puis
que
Dieu
les
a
approuvez,
que
nous
ne
pouvons
faillir
de
nous
appuyer
sur
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