34:8
sions
que
ce
sont
verges
qui
procedent
de
sa
main,
Mais
nous
pouvons
bien
a
l'exemple
de
Iob,
remonstrer
a
ceux
qui
sans
raison
nous
viennent
molester,
que
nous
leur
pourrions
rendre
le
semblable.
Et
pourquoy?
Car
iamais
un
homme
ne
cognoistra
bien
sa
faute,
iusques
a
tant
qu'on
le
touche
en
sa
personne.
Mais
quand
un
homme
appercoit
que
le
mal
pourroit
retourner
sur
sa
teste,
alors
il
se
restreint,
et
vient
a
dire,
Comment?
Que
fay-ie?
Voici
Dieu
qui
pour
nous
amener
a
droite
equite,
dit:
Tu
ne
feras
a
ton
prochain
sinon
ce
que
tu
veux
qu'on
te
face.
De
fait
il
eust
bien
peu
dire
:
Quand
vous
aurez
affaire
a
vos
prochains,
advisez
de
les
traitter
en
toute
equite
et
droiture,
advisez
de
n'estre
point
adonnez
a
convoitise
mauvaise,
pour
ravir
le
bien
d'autrui,
advisez
de
n'appeter
point
de
vous
enrichir
au
dommage
de
cestui-ci,
ou
de
cestui-la.
Et
vrai
est
qu'il
en
parle
ainsi
en
l'Escriture:
mais
poijr
conclusion
il
met
ce
mot-la,
Faites
ce
que
vous
voulez
qu'on
vous
face.
Car
il
n'y
a
celui
qui
ne
soit
grand
clerc
quand
il
est
question
de
son
profit.
Lors
nous
saurons
bien
disputer,
Comment?
Un
tel
m'a
fait
ceste
iniure.
Est-ce
procede
en
homme
Chrestien?
y
a-ii
nulle
equite?
n'est-ce
point
un
tour
d'homme
lasche
et
cruel?
Chacun
donc
saura
bien
disputer
de
raison,
d'equite
et
droiture,
quand
il
est
question
de
son
profit.
Et
c'est
ou
Iob
ramene
ses
amis,
d'autant
qu'ils
sont
aveuglez:
disant
que
toutes
fois
s'ils
estoient
en
telle
extremite
comme
lui,
ils
voudroient
bien
qu'on
les
traitast
plus
doucement.
Il
ne
peut
donc
faire
autre
chose,
sinon
de
les
ramener
a
ceste
equite
naturelle,
et
de
faire
comparaison
d'eux
avec
lui.
Ainsi
il
leur
dit,
Venez
ca,
si
Vous
estiez
en
l'estat
ou
on
me
voit,
seroit-ce
la
raison
que
ie
vous
tinse
les
propos
que
vous
m'amenez?
Quand
on
voudroit
vous
traiter
d'une
telle
facon
comme
vous
procedez
envers
moy,
comment
prendriez-vous
cela?
Alors
ils
devoyent
estre
esmeus.
Et
pourquoy?
Car
(comme
i'ai
desia
dit)
cependant
que
nous
sommes
hors
de
nous-mesmes,
c'est
a
dire,
que
la
chose
ne
nous
touche,
et
ne
nous
compete
point,
nous
y
allons
a
tors
et
a
travers:
mais
si
le
cas
nous
touche,
o
nous
apprenons
a
mieux
adviser
a
nous.
Voila
en
somme
ce
que
Iob
a
voulu
dire.
Maintenant
nous
pouvons
recueillir
une
bonne
doctrine
de
ceci:
suivant
ceste
sentence
que
i'ay
desia
alleguee
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ/
Que
nous
ne
facions
a
autrui
sinon
ce
que
nous
voulons
qu'on
nous
face.
Car
nous
avons
la
Loy
de
Dieu
imprimee
en
nos
coeurs,
nous
avons
des
principes
generaux
qui
nous
demeurent.
Et
qui
est
cause
donc
que
nous
avons
un
iugement
si
corrompu
et
perverti,
que
nous
tirons
tousiours
au
rebours?
Il
n'y
a
que
cela,
qu'apres
que
Dieu
nous
|