27:8
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avons
efface
l'image
de
Dieu,
entant
qu'en
nous
estoit,
et
par
le
peche
orginel
nous
sommes
tellement
depravez,
et
corrompus,
que
Dieu
nous
desadvoue,
que
nous
ne
sommes
pas
dignes
d'estre
reputez
pour
ses
creatures:
et
neantmoins
encores
nous
veut-il
recueillir
a
soy.
Oar
au
Baptesme
nous
avons
l'alliance
de
Dieu
comme
engravee
en
nos
corps,
qu'il
nous
declare
qu'il
nous
veut
tenir
pour
son
peuple
et
pour
son
heritage.
Or
aurons-nous
quelque
dignite
pour
parvenir
a
un
tel
bien?
Helas
non
:
car
desia
nous
sommes
coulpables
d'avoir
aneanti
l'image
de
Dieu.
Il
est
vray
que
cela
procede
de
l'origine
du
premier
homme:
mais
si
n'en
sommes-nous
point
hors
de
faute.
Et
au
reste,
apres
nostre
Baptesme,
comment
est-ce
que
nous
avons
este
alienez
de
Dieu?
Car
nous
n'avons
point
seulement
commis
des
petites
fautes,
commeil
adviendra
aux
fidelles:
mais
du
temps
de
nostre
idolatrie
et
superstition
nous
avons
aneanti
toute
la
grace
qui
nous
estoit
promise
au
Baptesme,
nous
avons
renonce
au
salut
qui
nous
avoit
este
acquis
par
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
nous
avons
quitte
nostre
Dieu,
nous
luy
avons
fausse
le
mariage
spirituel
qu'il
avoit
contracte
avec
nous,
qu'il
n'y
a
eu
que
corruption
en
nous
quand
nous
avons
este
ainsi
transportez
apres
nos
superstitions
:
et
toutesfois
si
n'a-il
pas
laisse
encores
de
retourner
a
nous,
et
de
nous
retirer
au
chemin
de
salut.
Quand
nous
voyons
cela,
ne
devons-nous
pas
estre
plus
que
conveincus
d'un
bonte
infinie,
pour
mettre
sous
le
pied
toute
vaine
imagination
de
merites,
et
que
nous
confessions
que
nous
tenons
tout
de
Dieu?
Et
c'est
ce
que
desia
nous
avons
allegue
au
passage
de
S.
Paul,
que
Dieu
nous
remonstre
que
nous
sommes
de
luy,
non
point
entant
que
nous
sommes
hommes:
mais
en
ce
que
nous
sommes
sa
facture:
comme
il
est
declaire
au
deuxiesme
des
Ephesiens,
qu'il
nous
a
formez:
car
autrement
il
n'y
a
qu'iniquite
en
nous,
d'autant
que
tousiours
nostre
nature
se
trouvera
du
tout
perverse,
et
maudite.
Voila
donc
la
comparaison
que
nous
devons
faire
de
nous
avec
le
peuple
ancien,
pour
nous
humilier,
et
sentir
que
nous
sommes
beaucoup
plus
obligez
a
Dieu,
de
ce
qu'il
nous
a
eslargi
sa
misericorde
gratuite,
quand
il
luy
a
pleu
nous
retenir
de
sa
maison:
que
nous
luy
sommes
(di-ie)
beaucoup
plus
tenus
que
n'ont
point
este
les
Iuifs.
Or
il
est
vray
que
Dieu
a
escrit
sa
Loy
en
deux
tables
de
pierre,
comme
desia
nous
avons
expose
ci
dessus:
sur
tout,
en
premier
lieu,
afin
que
sa
doctrine
demeurast
ferme.
Car
il
a
regarde
a.
la
facon
commune
d'entre
les
hommes,
quand
ils
faisoyent
des
alliances,
elles
estoyent
engravees
en
pierre,
ou
en
airain:
ainsi
Dieu
a
voulu
que
sa
Loy,
pour
estre
mieux
retenue,
fust
engravee
en
deux
pierres.
Voila
donc
un
con-
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