20:8
(Oopies
Bibi.
de
Geneve
Vol.
107,
fol.
150.
Vol.
115a,
fol.
41.
Berne
F.
p.
38.
Ruchat
VII.
396.
Bonnet
II.
500.
Trad.
angi.
IV.
304.)
Monseigneur,
si
iavois
moien
de
vous
escrire
plus
souvent,
il
ne
tiendroit
point
a
mon
vouloir
que
ie
ne
men
aoquictasse.
Et
de
faict
encores
que
les
chemins
fussent
fermez,
ie
nay
point
laisse
de
ce
faire
quant
il
me
sembloit
qu'il
estoit
requis.2)
Mais
sans
necessite
ie
n'ay
point
voulu
hazarder
lettres.
Quant
a
lestat
de
France,
ie
le
vois
si
confus
de
tous
costes
que
ie
crains
bien
que
ce
ne
soit
a
recommencer
plus
que
iamais.
Non
pas
que
le
remede
ne
fust
aise
et
prompt
quant
on
y
vouldroit
entendre,
mais
vous
voiez
ou
nous
en
sommes.
Il
ne
reste
donc
sinon
de
nous
humilier
en
patience,
actendant
que
Dieu
y
pourveoie,
comme
pour
certain
ie
ne
doubte
pas
que
nous
nen
voions
en
brief
quelques
bonnes
enseignes.
Cependant
il
nous
fault
emploier
plus
vertueusement
que
iamais,
car
Dieu
veult
esprouver
les
siens
a
ce
coup,
leur
proposant
d'une
part
de
grandes
difficultez,
et
de
rechef
leur
donnant
occasion
de
s'emploier
a
bon
escient
a
son
service.
Ainsy,
Monsieur,
ie
vous
prie
de
prendre
courage.
Et
comme
vous
voiez
que
Dieu
vous
a
faict
cest
honneur
de
vous
mectre
en
exemple
et
miroir,
que
vous
n'y
espargniez
rien,
de
quoy
ie
me
confie
tant,
que
ie
ne
vous
en
feray
plus
longue
exhortation.
Mesmes,
daultant
que
ie
vois
que
vous
avez
le
soing
que
les
aultres
soient
exhortez
a
faire
leur
debvoir,
iay
escript
a
Monseigneur
le
Prince,3)
car
aussy
il
m'a
donne
ouverture
par
ses
lettres
que
m'a
apportees
Monsieur
de
Beze.
Mais
pardonnez
moy
si
ie
n'ay
pas
suyvy
le
stile
que
vous
eussiez
bien
voulu.4)
Car
de
luy
faire
accroire
que
le
blanc
est
noir,
cest
trop
contre
stilite
contre
les
catholiques.
Retire
en
son
chateau
de
Charmes
dans
le
vivarais,
les
protestants
de
Nimes
lui
offrirent
de
se
charger
de
la
defense
des
eglises
du
pays
en
Aout
1562.
Il
refusa
d'abord
En
Novembre
il
accepta
la
charge
de
chef
et
conservateur
du
pays
a
condition
que
Ton
restat
sous
l'obeissance
du
roi
.
.
.
.
Lors
de
l'edit
d'Amboise
(19.
Mars
1563)
il
garda
son
commandement.
Toutefois,
le
marechal
de
Vieilleville
ayant
ete
charge
de
faire
executer
l'edit
dans
ces
provinces,
Crussol
remit
les
places
du
Languedoc,
occupees
par
les
protestants,
a
Ant.
de
Levis,
comte
de
Cailus,
en
Aout
1563.
(Menard,
hist
de
Mmes
IV.
335.
343.
354
comp.
Haag.
IV.
128.)
.
Calvin
parait
avoir
ete
engage
a
ecrire
cette
lettre
par
des
communications
recues
de
la
part
de
Crussol
et
surtout
en
vue
des
dispositions
favorables
dont
celui-ci
fit
preuve
pour
la
cause
de
la
reforme.
2)
acquis
Et.
3)
N.
3950.
Cependant
cette
lettre
porte
une
date
posterieure.
4)
Cpissol
aura
desire
que
Calvin
exprimat
sa
satisfaction
au
sujet
des
conditions
de
paix
acceptees
par
Conde.
Cependant
M.
de
Crussol
lui-meme
montra
combien
il
se
mefiait
des
bons
effets
de
l'edit
d'Amboise.
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