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PRAEFATIONES.
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fioient.
La
loy
et
les
propheties
n'ont
pas
eu
autorite
envers
les
Iuifz
pour
les
conduire
en
la
droicte
voye.
Tous
ont
este
aveugles
a
la
lumiere,
sourdz
aux
admonitions,
endurcys
aux
commandemens.
Il
est
bien
vray
que
les
gentilz
estonnez
et
convaincuz
de
tant
de
biens
et
benefices
qu'ilz
veoyent
a.
l'oeil
ont
este
contreinctz
de
congnoistre
le
secret
bienfaicteur,
dont
tant
de
bonte
provenoit.
Mais
au
lieu
de
donner
la
gloire
au
vray
Dieu
qui
luy
estoit
deue,
ilz
se
sont
forge
ung
Dieu
a
leur
plaisir,
et
selon
que
leur
folle
phantasie
en
sa
vanite
et
mensonge
l'avoit
songe.
Et
non
seulement
ung:
mais
autant
que
leur
temeraire
oultrecuydance
en
a
peu
feindre
et
fondre,
en
telle
sorte
qu'il
n'y
avoit
peuple
ne
region
qui
ne
se
feist
nouveaulx
dieux,
comme
bon
leur
sembloit.
De
la
a
pris
son
regne
idolatrie
la
traistre
macquerelle,
qui
a
faict
destourner
les
hommes
de
Dieu,
et
amuser
a
ung
tas
de
simulachres:
ausquelz
eulx
mesmes
avoient
donne
forme,
nom
et
estre.
Touchant
des
Iuifz,
combien
qu'ilz
ayent
receu
et
accepte
les
messages
et
mandemens
que
le
seigneur
leur
envoyoit
par
ses
serviteurs:
toutesfois
incontinent
luy
ont
faulse
la
foy,
legierement
se
sont
destournez
de
luy,
ont
viole
et
mesprise
sa
loy,
laquelle
ilz
ont
eu
en
hayne,
et
ont
chemine
en
icelle
a
regret,
ilz
se
sont
estrangez
de
sa
maison,
et
ont
couru
dissolument
apres
les
autres
dieux,
idolatrant
a
la
maniere
gentile
contre
sa
volunte.
Parquoy
pour
approcher
les
hommes
de
Dieu
tant
Iuifz
que
gentilz,
il
estoit
mestier
que
une
nouvelle
alliance
feust
faicte,
certaine,
asseuree,
et
inviolable.
Et
pour
icelle
establir
et
confirmer,
estoit
besoing
d'ung
mediateur,
qui
intercedast
et
se
interposast
entre
les
deux
parties
pour
les
accorder,
sans
lequel
l'homme
demeuroit
tousiours
en
Pire
et
indignation
de
Dieu:
et
n'avoit
aucun
moyen
de
se
relever
de
la
malediction,
misere
et
confusion
en
laquelle
il
estoit
tresbuche.
C'estoit
nostre
seigneur
et
sauveur
Iesus
Christ
vray
et
seul
eternel
filz
de
Dieu:
lequel
devoit
estre
envoye
et
donne
aux
hommes
de
par
le
pere,
pour
estre
instaurateur
du
monde,
autrement
dissipe,
destruict
et
desole,
auquel
depuis
le
commencement
du
monde
a
tousiours
este
l'esperance
de
recouvrer
la
perte
faicte
en
Adam.
Car
mesme
a
Adam
incontinent
apres
sa
ruyne,
pour
le
consoler
et
reconforter
fut
donne
la
promesse,
que
par
la
semence
de
la
femme
seroit
brisee
la
teste
du
serpent.
Qui
estoit
a
dire
que
par
Iesus
Christ
nay
d'une
vierge,
la
puissance
de
Satan
seroit
abatue
et
rompue.
Depuis
icelle
promesse
fut
plus
amplement
retiones
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