54:77
77
SUR
LA
SECONDE
A
TIMOTHEE.
78
SEPTIEME
SERMON.
Chap.
I,
v.
15.18.
Nous
avons
veu
ce
matin
l'exhortation
que
S.
Paul
faisoit
a
Timothee,
de
garder
ce
depost
excellent
qui
luy
estoit
commis.
Or
maintenant
il
adiouste
un
advertissement
pour
monstrer
que
Timothee
avoit
besoin
de
se
tenir
sur
ses
gardes,
et
de
veiller,
afin
que
ce
thresor
ne
luy
fust
point
oste.
Il
luy
dit,
Que
ceux
S!Asie,
qui
se
nommoyent
auparavant
chrestiens
et
fideles,
s*estoyent
destournez
de
luy:
et
notamment
il
en
marque
deux
comme
les
plus
cognus,
Fhygele
et
Hermogene.
Voila
un
scandale
qui
pouvoit
troubler
les
plus
constans.
Car
si
on
voit
un
homme
se
revolter
de
l'Evangile,
chacun
pensera
a
soy,
et
nous
semble
que
le
semblable
nous
doyve
advenir.
Or
il
n'est
point
ici
question
de
deux
ou
trois
seulement,
mais
sainct
Paul
dit
que
tous
ceux
d'Asie
l'avoyent
quitte.
Voila
une
region
fort
ample
qui
a
este
acquise
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
par
le
labeur
de
sainct
Paul,
il
semble
que
l'Evangile
doyve
la
triompher
par
tout,
il
y
a
des
villes
grosses
et
opulentes,
il
y
a
gens
de
renom.
Or
tout
y
est
abbatu:
combien
qu'ils
facent
semblant
de
persister
en
la
foy,
si
est-ce
qu'en
reiettant
sainct
Paul
ils
reiettant
Iesus
Christ.
Voila
donc
une
horrible
desolation.
Quel
scandale
pouvoit-il
advenir
a
ceux
qui
n'estoyent
pas
trop
fermes?
Or
tant
y
a
que
sainct
Paul
recite
ceci,
monstrant
que
pour
cela
il
n'est
point
descourage,
mais
qu'il
poursuit
son
train,
d'autant
que
sa
foy
ne
dependoit
point
des
hommes,
mais
qu'il
estoit
fonde
en
Dieu.
Et
recite
notamment
ceci,
afin
que
Timothee
se
conferme
en
une
telle
constance
et
fermete.
Combien
qu'il
n'a
point
tant
d'esgard
a
l'homme
auquel
il
escrit,
qu'a.
toute
l'Eglise,
comme
il
a
este
dit
par
ci
devant.
En
somme,
nous
voyons
l'intention
de
sainct
Paul:
c'est
qu'il
veut
munir
les
fideles,
afin
qu'ils
ne
soyent
abbatus
outre
mesure,
quand
ils
oyent
parler
que
ce
qui
estoit
d'Evangile
au
pays
d'Asie,
est
comme
aneanti:
mais
qu'ils
cognoissent,
quand
tout
le
monde
seroit
destourne,
qu'il
nous
faut
persister
en
la
doctrine
de
Dieu,
et
ne
point
varier.
Or
ceste
admonition
nous
doit
bien
auiourd'huy
servir.
I'ay
desia
touche
combien
nous
sommes
delicats.
Quand
il
y
aura
un
seul
homme
qui
aura
tourne
bride,
il
semble
que
nous
cerchions
telles
occasions
pour
nous
desbaucher:
et
nous
les
embrassons
par
trop
a
la
verite.
Car
on
voit
que
si
tost
qu'elles
se
presentent,
chacun
en
scait
faire
son
profit:
comme
si
nous
avions
beaucoup
gagne
de
nous
livrer
aux
mains
de
Satan,
pour
dire,
Puis
que
tu
es
venu
a
bout
de
cestuy-la,
il
faut
que
tu
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