42:77
77
SUR
LB
XI.
CHAP.
DE
DANIEL.
78
separabis
c'est
a
scavoir,
que
nous
n'avons
point
a
servir
Dieu
en
ces
petis
badinages
qui
sont
en
la
Papaute,
qui
ne
sont
que
menus
fatras,
et
ieux
de
petits
enfans,
par
lesquels
on
pense
contenter
Dieu,
mais
qu'on
ne
le
fait
que
provoquer
a
ire.
Au
contraire,
qu'il
faut
que
nous
cheminions
devant
Dieu
en
pure
conscience,
que
nous
soions
assuiettis
a
luy,
que
nous
luy
facions
service,
et
de
nos
ames,
et
de
nos
corps,
qu'il
faut
que
nous
soions
tellement
mortifies,
a
fin
que
l'esprit
de
Dieu
regne
en
nous:
ils
ne
prendront
rien
de
tout
cela,
et
feront
semblant
neantmoins
de
recevoir
l'Evangile
a
fin
d'avoir
licence
et
permission
de
vivre
a
leur
plaisir,
et
a
leur
poste,
voila
donc
comme
beaucoup
abusent
meschamment
de
la
doctrine
que
nous
preschons,
et
nous
en
voions
de
fait
tant
et
plus
qui
scauront
parler
de
l'Evangile,
et
cependant
ils
en
feront
une
couverture
de
leurs
paillardises
et
abominations,
ou
bien
de
choses
semblables,
et
puis
nous
voions
quand
ils
ne
scauront
que
faire
en
la
Papaute,
qu'ils
se
viendront
ietter
en
l'Eglise
de
Dieu,
et
diront
que
c'est
pour
l'amour
de
l'Evangile,
et
cependant
ce
sera
tout
le
contraire,
car
ils
sont
si
meschans
qu'ils
ne
pouvoient
vivre
en
ce
gouffre
d'enfer,
que
les
meschans
mesmes
ne
les
pouvoient
porter,
et
cependant
ils
viendront
insecter
le
troupeau
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
on
en
voit
beaucoup
de
desbordes,
qui
sont
si
infames
que
mesmes
les
plus
meschans
les
mesprisent,
et
bien
il
leur
semble
qu'ils
viennent
a
un
refuge.
Nous
voions
donc
toutes
ces
choses,
et
c'est
une
tentation
bien
dure,
et
qui
seroit
pour
nous
desbaucher,
et
pour
nous
faire
perdre
courage,
sinon
que
Dieu
y
remediast,
car
les
Papistes
aussi
nous
scavent
bien
reprocher,
que
nous
sommes
cause
de
mettre
tout
le
monde
en
trouble,
qu'auparavant
il
y
avoit
encores
quelque
bride,
qu'on
tenoit
les
gens
sous
quelque
discipline,
et
qu'ils
sont
maintenant
si
desbordes
qu'on
n'en
peut
iouir.
Or
cependant
si
avons
nous
a
resister
a
tels
scandales,
quand
il
nous
est
dit
que
plusieurs
s'adioindront
par
flateries
et
par
fallaces
au
peuple
de
Dieu.
Voila
Dieu
qui
nous
commande
que
nous
suivions
sa
parole,
et
qu'il
faut
que
nous
obeissions
a
ce
qu'il
ha
ordonne,
or
cependant
le
monde
s'en
destourne,
il
y
ha
une
telle
perversite
aux
hommes,
qu'ils
convertissent
la
doctrine
de
salut
tout
au
contraire,
que
faut-il
faire
la?
il
n'est
point
question
de
quitter
l'office
auquel
Dieu
nous
ha
commis,
ne
pour
tous
les
scandales,
que
nous
mettions
sa
doctrine
sous
le
pied,
il
faut
donc
que
nous
poursuivions
nostre
vocation,
et
voire
mais
cependant
le
mal
duquel
nous
sommes
cause,
il
le
faut
empescher,
on
le
doit
fuir
tant
qu'il
est
possible,
mais
quoy
qu'il
en
soit
confions-nous
en
Dieu,
et
puis
qu'il
nous
veut
exercer
et
humilier
par
ce
moien,
qu'il
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