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l'ayent
prins
comme
on
a
faict
depuis,
a
scavoir,
que
ce
soit
une
oblation
meritoire
pour
obtenir
pardon
et
grace
tant
aux
vivans
qu'aux
trespassez.
Or
combien
qu'il
y
ait
auiourd'hui
des
moyenneurs
qui
pour
colorer
l'erreur
general
qui
a
regne
par
le
monde,
font
semblant
de
recevoir
la
doctrine
des
anciens
Docteurs,
toutesfois
l'usage
et
la
pratique
demonstre
que
ce
sont
choses
toutes
contraires,
ou
pour
le
moins
eslongnees
comme
le
ciel
et
la
terre.
Il
est
assez
notoire
qu'en
l'Eglise
ancienne,
il
n'y
a
eu
nulles
Messes
privees,
nulles
fondations,
mais
qu'on
usoit
du
Sacrement
pour
y
communiquer.
Or
auiourd'huy
on
achete
les
Messes
comme
satisfactions
pour
s'acquiter
envers
Dieu,
et
chacun
en
a
a
part
a
sa
volonte:
telle
marchandise
ne
peut
avoir
couverture
de
l'usage
ancien
de
l'Eglise.
Il
y
a
encores
une
autre
profanation,
c'est
qu'au
lieu
que
la
saincte
Cene
ne
doit
porter
que
le
nom
de
Iesus
Christ,
on
forge
des
Messes
a
plaisir,
de
S.
Christophle,
saincte
Barbe,
et
de
toute
la
Kyrielle,
comme
on
dit:
lesquelles
facons
n'accordent
non
plus
avec
la
nature
du
Sacrement,
que
le
feu
avec
l'eau.
Au
reste,
combien
que
nous
honorions
l'anciennete,
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29]
et
ne
reiettons
pas
volontiers
ce
qui
a
este
approuve
des
saincts
peres,
toutesfois
c'est
bien
raison,
ce
nous
semble,
que
l'institution
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
soit
preferee
a
tout
ce
que
les
hommes
ont
mis
en
avant.
Et
mesmes
il
faut
que
toute
authorite
humaine
cesse
quand
il
est
question
d'obeir
a
celuy
auquel
seul
toute
maistrise
a
este
donnee.
Nostre
Seigneur
Iesus
Christ
est
autheur
de
la
Cene,
et
non
autre:
ce
qu'il
en
a
donc
ordonne
doit
estre
tenu
pour
reigle
inviolable,
pour
l'observer
sans
contredit.
Or
il
a
distribue
le
pain
et
le
vin
en
disant:
Prenez,
mangez,
beuvez,
voici
1)
mon
corps
et
mon
sang
(Matth.
26,
26,
Marc.
14,
22,
1.
Cor.
ll,
24):
ainsi
d'offrir
au
lieu
de
recevoir,
c'est
contrevenir
a
l'ordonnance
du
fils
de
Dieu.
Quelques
excuses
qu'on
pretende,
en
introduisant
une
espece
de
sacrifice,
on
a
transfigure
le
sacrement,
et
converti
en
une
forme
toute
diverse.
Voyla
pourquoy
nous
ne
pouvons
recevoir
qu'on
use
d'aucune
facon
de
sacrifier
au
lieu
de
la
Cene.
Car
il
ne
nous
est
pas
licite
de
nous
destourner
de
ce
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
a
commande:
veu
que
lo
Pere
celeste
a
publie
son
arrest:
Qu'on
Pescoute
(Matth.
17,
5).
Et
de
faict,
S.
Paul
voulant
reformer
quelque
abus,
qui
estoit
desia
survenu
en
l'Eglise
de
Corinthe,
ramene
la
les
fideles,
d'observer
ce
qu'ils
ont
receu
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
(1.
Cor.
l
l
,
23):
dont
on
voit
qu'il
n'y
a
nulle
fermete
en
tout
le
reste.
[page
30]
Nous
tenons
donc,
puis
que
l'Escri-
1)
ceci
est
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