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CONFESSIONES.
76S
Pource
qu'il
j
&
deux
Sacremens
ordinaires
pour
l'usage
commun
de
toute
l'Eglise,
a
scavoir
le
Baptesme,
et
la
saincte
Cene,
nous
ferons
briefve
confession
de
nostre
foy
quant
a
l'un
et
a
l'autre.
Nous
tenons
done
que
le
Baptesme
nous
estant
lavement
spirituel,
et
signe
de
nostre
regeneration,
nous
sert
de
tesmoignage
que
Dieu
nous
introduit
en
son
Eglise,
pour
nous
tenir
comme
ses
enfans
et
heritiers:
≪t
ainsi
que
nous
le
devons
appliquer
tout
ie
temps
de
nostre
vie,
pour
nous
confermer
aux
promesses
qui
nous
sont
donnees
tant
de
la
remission
de
nos
pechez,
que
de
la
conduite
et
assistance
du
sainct
Esprit.
Et
pource
que
ces
deux
graces
qui
nous
y
sont
signifiees
nous
sont
donnees
en
Iesus
Christ,
et
ne
se
peuvent
trouver
ailleurs,
nous
croyons
que
pour
ioujr
du
fruict
de
nostre
Baptesme,
il
le
nous
faut
la
rapporter
comme
a
sa
droitte
fin^
c'est
que
nous
sommes
lavez
par
l'effusion
du
sang
de
Iesus
Christ,,
et
en
vertu
de
sa
mort
et
resurrection
nous
mourons
en
nous
mesmes,
et
ressuscitons
en
nouveaute
de
vie:
et
pource
que
Iesus
Christ
en
est
la
substance,
l'Escriture
dit
que
nous
sommes
proprement
baptisez
en
son
nom
(Actes
2,
38
et
10,
48
et
19,
5).
D'avantage
nous
croyons,
puis
que
le
[page
27]
Baptesme
est
comme
un
thresor
que
Dieu
a
mis
en
son
Eglise,
que
tous
les
membres
d'icelle
y
doivent
participer.
Or
nous
ne
doutons
point
que
les
petis
enfans
nays
des
Chrestiens
ne
soyent
de
ce
nombre,
puis
que
Dieu
les
y
a
adoptez,
ainsi
qu'il
le
declare:
tellement
que
ce
seroit
les
frauder
de
leur
droit,
si
on
les
excluoit
du
signe
qui
n'est
que
pour
ratifier
le
contenu
de
la
promesse:
ioint
aussi
que
les
petis
enfans
ne
doivent
non
plus
estre
auiourd'huy
privez
du
sacrement
de
leur
salut,
que
les
enfans
des
Iuifs
l'ont
este
anciennement,
veu
que
la
declaration
en
doit
estre
plus
ample
et
liquide
que
sous
la
Loy.
Parquoy
nous
reprouvons
tous
fantastiques,
qui
ne
veulent
point
souffrir
que
les
petis
enfans
soyent
baptisez.
Pour
bien
declarer
ce
que
nous
croyons
de
la
Cene
nous
sommes
contrains
de
remonstrer
quelle
diversite
il
y
a
d'icelle
avec
la
Messe.
Car
nous
ne
pouvons
pas
dissimuler,
qu'il
n'y
a
rien
de
commun
entre
les
deux,
ou
conforme,
ny
mesme
qui
en
approche.
Nous
n'ignorons
point
que
ceste
Confession
est
odieuse
a
beaucoup
de
gens,
selon
que
la
Messe
est
en
grande
reverence
et
estime,
et
de
faict
nous
n'y
avons
pas
eu
moindre
devotion
que
les
autres,
iusques
a
ce
que
les
abus
nous
en
sont
este
remontrez:
mais
nous
esperons
quand
nos
raisons
auront
este
patiemment
ouyes
et
[page
28]
entendues,
qu'on
ne
trouvera
rien
estrange
en
ce
que
nous
en
tenons.
Il
est
vray
que
le
mot
de
Sacrifice
a
este
attribue
a
la
Cene
desia
de
long
temps
mais
il
s'en
faut
beaucoup
que
les
anciens
docteurs
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