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de
Dieu
en
nos
coeurs,
et
la
rendre
plus
authentique:
pour
laquelle
raison
ils
peuvent
estre
nommez
doctrine
visible.
Or
nous
croyons
que
tout
ce
qui
est
la
figure
et
demonstre
s'accomplit
en
nous.
Car
ce
ne
sont
point
figures
vaines,
ou
frustratoires,
puis
que
Dieu
qui
est
la
verite
infaillible,
les
nous
donne
pour
confirmation
de
nostre
foy.
D'avantage,
nous
croyons,
quelque
indignite
qu'il
y
ait
au
Ministre,
que
le
Sacrement
ne
laisse
point
d'estre
bon
et
vallable:
car
la
verite
de
Dieu
ne
change
et
ne
varie
point
pour
la
malice
des
hommes:
comme
ce
n'est
point
a
eux
de
donner
vertu
ou
effect
a
ce
que
Dieu
a
institue.
Ainsi
nous
croyons
que
les
Sacremens,
combien
qu'ils
soient
administrez
par
gens
meschans
et
indignes,
retiennent
tousiours
leur
nature,
pour
apporter
et
communiquer
vrayement
a
ceux
qui
les
recoyvent
ce
qui
est
la
signifie.
Toutesfois
nous
disons
qu'ils
ne
sont
utiles
sinon
la
ou
Dieu
les
fait
valoir,
et
y
desploye
la
vertu
de
son
Esprit,
comme
par
ses
organes.
Ainsi
il
faut
que
l'esprit
de
Dieu
y
besongne
pour
nous
en
faire
sentir
l'efficace
a
nostre
salut.
Nous
confessons
aussi
que
l'usage
en
est
necessaire,
et
que
tous
ceux
qui
n'en
tiennent
conte
se
declarent
contempteurs
de
la
grace
de
Dieu,
et
sont
aveuglez
d'un
orgueil
diabolique,
[page
25]
ne
cognoissans
point
leur
infirmite,
laquelle
Dieu
a
voulu
supporter
par
un
tel
moyen
et
remede.
D'avantage,
puis
que
Dieu
a
mis
les
Sacremens
comme
un
depost
en
son
Eglise,
nous
croyons
que
chacun
n'en
doit
pas
user
a
part,
mais
que
l'usage
en
doit
estre
commun
en
l'assemblee
des
fideles,
et
qu'ils
doivent
estre
administrez
par
les
Pasteurs,
ausquels
la
charge
et
dispensation
en
est
commise.
De
cecy
nous
recueillons,
qu'il
n'appartient
qu'a
Dieu
seul
d'ordonner
les
Sacremens,
veu
qu'il
n'y
a
que
luy
seul
qui
puisse
estre
tesmoin
de
sa
volonte,
seeller
ses
promesses,
representer
ses
dons
spirituels,
et
faire
que
les
elemens
terrestres
nous
soyent
comme
arres
de
nostre
salut.
Et
ainsi
les
ceremonies
qui
ont
este
introduites
par
les
hommes;,
ne
peuvent
et
ne
doivent
estre
tenues
pour
Sacremens:
et
de
leur
attribuer
ce
titre
et
qualite
ce
n'est
que
fallace.
Parquoy,
nous
confessons
que
le
nombre
des
sept
Sacremens,
qui
est
communement
approuve,
n'est
point
receu
de
nous,
veu
qu'il
n'a
aucune
approbation
de
la
parole
de
Dieu.
Cependant
combien
que
nous
n'advouons
pas
le
mariage
estre
Sacrement,
ce
n'est
point
pour
le
mespriser:
comme
aussi
nous
n'entendons
pas
d'amoindrir
la
dignite
des
sacremens
temporels,
qui
ont
servy
du
temps
des
miracles:
combien
que
nous
disons
que
l'usage
n'en
dure
plus,
comme
l'onction
des
[page
26]
malades.
Quoy
qu'il
en
soit,
c'est
bien
raison
que
les
mysteres
qui
sont
procedez
de
Dieu
soyent
discernez
d'avec
ce
qui
a
este
introduit
par
les
hommes.
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