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SERMONS.
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contraire
a
soy.
Or
esfc-il
ainsi
qu'il
m'a
declaire
que
i'auroye
semence
en
Isaac,
et
que
de
la
devoit
venir
le
Sauveur
du
monde:
il
faut
que
ie
retiene
cela.
Or
il
m'est
commande
a
ceste
heure
de
tuer
Isaac:
il
n'y
a
ordre,
car
il
faut
que
ce
que
i'ay
desia
receu
tiene.
Voila
comme
Abraham
se
fust
excuse,
tellement
qu'il
eust
este
rebelle
a
Dieu
sous
ombre
de
luy
obeir.
Mais
que
fai
t-il?
Il
considere
que
Dieu
est
puissant
pour
accomplir
ce
qu'il
luy
avoit
promis
touchant
Isaac.
Et
voire,
mais
quand
il
sera
mort,
que
sera-ce?
Ouy,
comme
si
Dieu
[pag.
254]
n'estoit
point
le
Seigneur
de
la
mort.
Voila
donc
le
vray
combat
de
la
foy
d'Abraham,
c'est
que
la
mort
se
presente
devant
ses
yeux:
et
c'estoit
pour
le
rendre
confus,
mais
il
eleve
la
puissance
de
Dieu
plus
haut,
et
dit:
Dieu
surmontera
encores
en
cest
endroit.
Et
comment?
Or
il
n'est
pas
question
que
l'homme
soit
ici
iuge
ni
arbitre,
ne
qu'il
lasche
la
bride
a
son
opinion,
ne
qu'il
mesure
la
puissance
de
Dieu:
mais
il
faut
qu'il
ferme
les
yeux,
et
qu'il
se
tiene
la,
pour
dire:
Dieu
besongnera
en
telle
sorte
qu'il
faudra
que
i'y
soye
estonne:
mais
maintenant
ce
n'est
pas
a
moy
de
m'enquerir
pourquoy,
ne
comment
il
veut
ainsi
besongner:
il
faut
que
ie
soye
comme
lie:
iusques
a
ce
que
Dieu
me
declaire
ce
qui
m'estoit
auparavant
incognu.
Et
cela
se
verra
tantost
plus
clairement
en
ce
mot
que
respond
Abraham
a
son
fils:
Mon
fils,
Dieu
y
pourvoira.
Nous
voyons
donc
maintenant
comme
nous
avons
a
honorer
Dieu,
quand
il
est
question
d'accepter
ses
promesses,
et
de
nous
y
tenir,
et
de
faire
une
bonne
resolution
de
suivre
par
tout
ou
il
nous
appele:
c'est
assavoir,
que
nous
sachions
que
les
issues
de
mort
sont
en
sa
main,
comme
il
est
dit
au
Pseaume:
Et
quand
nous
ne
verrons
que
des
Abysmes
devant,
qu'il
semblera
qu'ils
nous
doyvent
engouffrer:
toutesfois
que
nous
rnarchions
la
ou
Dieu
nous
[pag.
255]
appele.
Or
il
dit
notamment
qu'Abraham
a
baste
son
asne,
qu'il
a
mis
le
bois
dessus
avec
la
provision,
et
qu'il
s'en
est
alle
avec
deux
serviteurs
et
son
fils.
Ici
Moyse
exprime
plus
specialement
ce
qui
a
este
touche
ci-dessus,
c'est
assavoir,
que
Dieu
a
examine
la
foy
d'Abraham
iusques
au
bout,
quand
il
l'a
ainsi
tenu
en
suspen.
C'estoit
assez
qu'Abraham
coupast
le
bois,
et
qu'il
marchast
seulement
quelque
iect
d'arc
pour
tuer
son
fils:
mais
il
faut
qu'il
se
mette
en
chemin,
ne
sachant
ou
il
doit
aller,
et
puis
la
nuit
vient
qui
apporte
tousiours
avec
soy
plus
de
fascherie
et
de
chagrin.
Quand
nous
avons
desia
quelque
tristesse
et
quelque
sollicitude,
il
est
certain
que
le
mal
se
redouble
de
nuit.
Or
il
faut
qu'Abraham
en
endure,
et
qu'il
soit
agite
de
toutes
parts.
Et
bien,
est-il
leve
le
matin?
c'est
encores
a
recommencer.
Le
iour
il
void
son
povre
fils,
lequel
il
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