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CONFESSIONES.
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nos
deffenses,
nostre
cause
seroit
du
tout
opprimee
par
telles
calomnies.
Yray
est
que
la
Confession
de
Foy
des
Eglises
de
France
a
laquelle
nous
adherons,
pouvoit
aucunement
remedier
a
ce
mal:
car
puis
qu'elle
a
este
deux
fois
solennellement
presentee
au
Roy
nostre
souverain
Seigneur,
on
peult
la
voir
clairement
quel
est
le
sommaire
de
nostre
Foy.
Et
sans
cela
nous
n'eussions
pas
tant
attendu
a
nous
purger
des
fausses
detractions
qui
nous
sont
mises
sus:
non
pas
que
iamais
la
bouche
des
mesdisans
puisse
estre
close,
mais
d'autant
que
nostre
devoir
est
de
mettre
peine
et
toute
diligence
a
ce
que
nostre
integrite
soit
cognue,
pour
n'estre
point
en
scandales
[page
7],
ains
par
plus
forte
raison
que
la
pure
simplicite
de
nostro
Foy
soit
cognue,
afin
que
les
malins
n'ayent
la
bouche
ouverte
pour
blasphemer
contre
la
verite
de
l'Evangile.
Parquoy
nous
avons
avise,
Sire,
d'adresser
ce
brief
sommaire
a
vostre
Maieste,
et
a
vos
excellences,
tres-illustres
Princes
:
afin
que
la
foy
que
nous
tenons
soit
testifiee
par
la
signature
de
nos
propres
mains.
Et
comme
nous
desirons
d'estre
en
bonne
reputation
vers
vostre
Maieste,
Sire,
pour
la
reverence
que
nous
luy
portons,
et
aussi
envers
vous,
tres-illustres
Princes:
nous
supplions
humblement
et
prions
que
ceste
Confession
ait
acces
pour
estre
ouye
et
entendue
benignement.
En
premier
lieu,
nous
protestons
qu'en
tous
les
articles
qui
ont
este
decidez
par
les
Conciles
anciens,
touchant
l'essence
infinie
spirituelle
de
Dieu,
et
la
distinction
des
trois
personnes,
et
l'union
des
deux
natures
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
nous
recevons
et
accordons
ce
qui
en
a
este
la
resolu,
comme
estant
tire
de
l'Escriture
saincte,
sur
laquelle
seule
nostre
foy
doit
estre
fondee:
comme
il
n'y
a
nul
autre
tesmoin
propre
et
idoine
pour
nous
resoudre
quelle
est
la
Maieste
de
Dieu
que
luy-mesmes.
Mais
comme
nous
tenons
le
Vieil
et
le
Nouveau
Testament
pour
la
seule
reigle
de
nostre
foy,
aussi
nous
acceptons
tout
ce
qui
[page
8]
y
est
conforme:
comme
de
croire
qu'il
y
a
trois
personnes
distinctes
en
la
seule
essence
de
Dieu,
et
que
nostre
Seigneur
Iesus
estant
vray
Dieu
et
vray
homme,
a
tellement
un
y
les
deux
natures
en
soy,
qu'elles
ne
sont
point
confuses.
Sur
quoy
nous
detestons
toutes
les
heresies
qui
ont
este
iadis
condamnees,
tant
des
Arrians,
Sabellians,
Eunomians
et
leurs
semblables,
que
des
Nestorians
et
Eutychians.
Et
ia
Dieu
ne
plaise,
que
nous
soyons
entachez
de
ces
resveries
lesquelles
ont
trouble
l'Eglise
Catholique
du
temps
qu'elle
estoit
en
sa
purete.
Parquoy
tous
les
differens
que
nous
avons
sont,
sur
quoy
doit
estre
appuyee
la
fiance
de
nostre
salut:
comment
nous
devons
invoquer
Dieu,
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