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chacun
fidele
pense
de
garder
sa
maison
pure
et
nette
de
toutes
polutions.
Il
est
vray
qu'auiou-rd'huy
il
n'y
a
plus
ceste
ceremonie
que
Dieu
commandoit
aux
Iuifs,
c'est
assavoir,
qu'ils
dediassent
leurs
maisons
devant
qu'en
user:
mais
la
verite
nous
demeure,
et
la
fin
que
Dieu
a
regarde,
c'est
assavoir,
quand
nous
sommes
logez,
que
ce
ne
soit
point
une
cachette
pour
exclurre
la
presence
de
Dieu,
que
nous
ne
nous
permettions
point
licence
de
cheminer
selon
nos
appetis:
mais
d'autant
que
Dieu
nous
a
fait
ce
bien
que
nous
ayons
maison,
et
ne
fust-ce
qu'un
petit
anglet
de
retraite,
qu'il
soit
honore
la,
et
que
le
lieu
soit
dedie
a
son
service.
Or
cela
n'est
pas
pour
les
parois
et
pour
le
toict:
mais
c'est
pour
la
famille,
c'est
assavoir,
que
nous
soyons
du
tout
siens,
et
que
nous
luy
facions
oblation
de
nos
corps
et
de
nos
ames,
et
mettions
peine
aussi
que
tout
le
reste
[pag.
222]
ressemble
et
s'y
conforme.
Or
un
pere
de
famille
le
doit
commencer
par
sa
personne:
mais
cependant
si
faut-il
qu'il
instruise
sa
femme.
Si
Dieu
luy
a
donne
des
enfans,
ou
des
serviteurs,
que
tout
cela
soit
tenu
en
l'obeissance
de
Dieu.
Voila
donc,
la
facon
de
dedier
les
maisons,
et
par
consequent
d'invoquer
le
nom
du
Seigneur,
selon
qu'il
en
est
ici
parle
d'Abraham.
Or
c'est
une
chose
mal
practiquee.
Car
nous
voyons
comme
chacun
veut
servir
Dieu
a
sa
poste:
cependant
Dieu
n'est
quasi
rien.
Si
les
maistres
et
les
maistresses
tirent
de
leurs
serviteurs
de
la
peine
pour
leur
profit
et
commodite,
ils
se
contentent
de
cela.
Si
Dieu
y
est
blaspheme,
s'il
y
est
mesprise,
si
la
maison
est
profanee,
qu'il
n'y
ait
ni
zele
ni
religion,
cela
passe
et
s'escoule.
Or
il
est
certain
que
Dieu
ne
quittera
pas
ainsi
son
droit.
Apprenons
donc,
de
tellement
user
des
maisons
ou
nous
sommes
logez,
que
Dieu
y
habite
comme
nostre
souverain,
et
que
petis
et
grands
se
detient
a
luy,
et
s'offrent
non
seulement
d'ame,
mais
aussi
de
corps
:
mesmes
ceux
qui
ne
peuvent
pas
honorer
Dieu
pour
danger
de
leur
vie,
ne
sont
pas
excusez
pourtant:
car
c'est
une
chose
trop
precieuse
que
l'honneur
que
nous
luy
devons.
Et
ne
faut
pas
alleguer,
qu'il
ne
nous
est
pas
permis^
et
que
nous
n'avons
pas
la
liberte.
Car
quoy
qu'il
en
soit
[pag.
223],
ce
qui
nous
est
ici
recite
d'Abraham,
nous
doit
servir
d'instruction.
Car
nous
savons
qu'il
est
patron
de
tous
fideles,
d'autant
qu'il
est
leur
Pere.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
encores
que
nous
fussions
meslez
parmi
les
ennemis
de
Dieu
et
de
sa
verite,
et
que
la
persecution
fust
prochaine,
que
nous
facions
confession
de
nostre
foy.
Car
il
nous
faut
tousiours
preferer
ce
qui
est
le
principal
a
tous
accessoires.
Voila
donc,
ce
que
nous
avons
a
retenir
sur
ce
passage.
Or
notamment
il
est
dit,
qu'il
invoque
le
nom
de
l'Eternel,
et
Dieu
du
siecle,
c'est
a
dire,
du
Dieu
de
tousiours.
Ici
Moyse
fait
comme
une
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