4:74
les
oeuvres
qui
se
doyvejat
ensuyvre
de
la
vraye
penitence
(Is.
58,
5.7).
'
7.
1)
Le
second
article
a
este,
que
nous
avons
dit
qu'elle
procede
d'une
droite
crainte
de
Dieu,
Car
devant
que
la
conscience2)
du
pecheur
soit
amenee
a
repentance,
il
faut
qu'elle
soit
premierement
touchee
3)
du
iugement
de
Dieu.
Car
quand
ce
pensement
sera
une
fois
fiche
au
coeur
de
l'homme,
que
Dieu
doit
une
fois
monter
en
son
Throne
iudicial
pour
demander
conte
de
toutes
oeuvres
et
parolles:
elle
ne
laissera
point
reposer
le
povre
pecheur,
ne
respirer
une
seule
minute
de
temps,
qu'elle
ne
le
pieque
et
stimule
tousiours
a
mener
une
nouvelle
vie,
afin
qu'il
se
puisse
seurement
representer
a
ce
iugement.
Parquoy
l'Escriture
souvent,
quand
elle
nous
exhorte
a
repentance,
nous
reduit
en
memoire
que
Dieu
iugera
une
fois
le
monde.
Comme
en
ce
passage
de
Ieremie:
Afin
que
ma
fureur
ne
sorte
comme
feu,
et
n'y
ait
nul
qui
la
puisse
esteindre,
a
cause
de
vostre
perversite4)
(Ier.
4,
4).
Item,
en
la
predication
de
sainct
Paul
qu'il
fit
a,
Athenes:
Comme
ainsi
soit
que
Dieu
ait
laisse
cheminer
les
hommes
en
ignorance
:
maintenant
il
leur
denonce
de
faire5)
penitence,
d'autant
qu'il
a
determine
un
iour
auquel
il
iugera
le
monde
en
equite
(Act.
17,
30).
Et
en
plusieurs
autres
lieux.
Aucunesfois,
par
les
corrections
qui
sont
desia
advenues,
elle
demonstre
que
Dieu
est
iuge:
afin
que
les
pecheurs
reputent
que
beaucoup
plus
grieve
peine
les
attend,
s'ils
ne
se
corrigent
de
honne
heure.
De
quoy
nous
avons
l'exemple
au
chapitre
vingtneufieme
6)
du
Deuteronome.
Or
d'autant
que
le
commencement
de
nostre
conversion
a
Dieu
est,
quand
nous
avons
haine
et
horreur
du
peche,
a
ceste
cause
l'Apostre
dit
que
la
tristesse
qui
est
selon
Dieu,
est
cause
de
repentance
(2
Cor.
7,
10):
appellant
Tristesse
selon
Dieu,
quand
non
seulement
nous
avons
crainte
d'estre
punis,
mais
hayssons
et
avons
en
execration
le
peche,
d'autant
que
nous
entendons
qu'il
desplaist
a
Dieu.
Ce
')
qui
ne
doit
estre
trouve
estrange,
pource
que
si
nous
n'estions
points
a
bon
escient,
iamais
la
paresse
de
nostre
chair
ne
se
pourroit
corriger:
mesmes
nulle
picure
ne
suffiroit
a
la
resveiller
de
sa
stupidite,
si
Dieu
ne
passoit
plus
outre
en
monstrant
ses
verges.
Mesmes
outre
la
brutalite
il
y
a
aussi
la
rebellion,
laquelle
a
be-
1)
1541
p.
304;
1545
p.
504;
1551
s.
Ch.
I
X
§.
6.
2)
la
conscience,
le
latin
dit:
mens.
3)
touchee,
le
latin
plus
complet
et
plus
energique
dit
t
divini
iudicii
cogitatione
excitari
oportet.
4)
a
cause
de
vostre
perversite,
le
latin
dit:
propter
malitiam
operum
vestrorum.
5)
Le
latin
ajoute:
omnes
ubique.
6)
1541:
vmtumesme,
par
faute
d'impression.
7)
Tout
ce
qui
suit
jusqu'a
la
fin
du
%.
appartient
a
la
redaction
de
1559.
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