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preschee,
qu'ils
lisent
l'Escriture
saincte:
mais
il
leur
donne
ces
remords
que
nous
avons
dit:
car
il
n'y
a
celuy
qui
ne
porte
tesmoignage
en
sa
conscience,
comme
sainct
Paul
le
monstre
au
2.
chap.
des
Rom.
et
nous
l'experimentons
assez
de
nature.
Ainsi
donc
Dieu
revele
sa
volonte
aux
hommes,
entant
qu'il
est
besoin
pour
les
rendre
inexcusables:
et
cependant
pource
qu'il
voit
que
les
hommes
ne
souffrent
point
d'estre
enseignez
de
luy,
et
qu'ils
bouchent
leurs
aureilles,
ou
bien
qu'ils
tiennent
sa
doctrine
comme
frivole,
que
des
advertissemens
qu'on
leur
fait
ils
n'en
font
que
se
mocquer:
d'autant
donc
que
les
hommes
s'oublient
ainsi,
il
faut
que
Dieu
seelle
sa
doctrine,
et
la
rende
authentique:
tellement
que
quand
les
hommes
sont
affligez,
ils
cognoissent,
Et
bien,
voici
Dieu
lequel
me
monstre
sa
vertu:
et
pource
que
ie
ne
l'ay
point
adore,
et
que
sa
maieste
ne
m'a
pas
este
en
telle
reverence
comme
il
appartenoit,
maintenant
il
faut
que
par
force
ie
le
cognoisse,
et
que
ie
pense
mieux
aux
instructions
qu'il
m'avoit
donnees.
Car
qui
est
cause
que
i'ay
este
afflige,
et
que
le
mal
m'est
venu
assaillir
sans
que
i'y
pensasse?
Pource
que
ie
me
faisoye
a
croire,
que
ie
pourroye
eschapper
de
la
main
de
Dieu.
Or
maintenant
il
me
tient
enserre:
voila
donc
comme
sa
doctrine
m'est
autorisee,
c'est
a
dire
qu'elle
m'est
readue
telle,
qu'il
faut
en
despit
de
mes
dens
que
i'y
pense,
et
que
ie
l'honnore
mieux
que
ie
n'ay
pas
fait.
Et
ainsi
apprenons
toutes
fois
et
quantes
que
Dieu
nous
afflige,
qu'il
nous
envoye
quelques
chastimens:
cognoissons,
di-ie,
que
ce
sont
des
seaux
qu'il
imprime
aux
admonitions
qu'il
nous
avoit
donnees
auparavant.
Si
une
lettre
n'est
pas
seellee,
on
en
fera
doute:
si
on
la
produit,
elle
n'aura
point
de
foy,
pource
qu'elle
n'est
point
authentique.
Mais
si
le
seau
y
est
appose,
la
lettre
est
indubitable,
voila
un
instrument
solennel,
il
le
faut
recevoir.
Notons
donc
que
Dieu
en
besongne
ainsi
en
nous
affligeant,
il
seelle
la
doctrine.
Car
si
l'Evangile
n'estoit
point
presche
entre
nous,
que
nous
n'eussions
mesmes
ne
loy,
ne
rien
qui
soit,
qu'il
n'y
eust
que
nostre
conscience,
ainsi
qu'ont
les
Payens
et
les
Turcs:
si
est-ce
que
desia
nous
serions
assez
advertis
de
la
volonte
de
Dieu,
et
en
aurions
assez
de
cognoissance,
sinon
que
nous
la
vinssions
estouffer
par
nostre
malice.
Or
puis
qu'ainsi
est
qu'il
parle
a
nous
si
privement
et
en
sa
Loy
et
en
ses
Prophetes,
et
sur
tout
qu'il
a
parle
par
la
bouche
de
Iesus
Christ:
si
on
voit
que
de
nostre
coste
nous
soyons
si
durs
et
si
revesches,
que
nous
ne
vueillions
rien
comprendre:
faut-il
s'esbahir
si
nostre
Seigneur
frappe
a
grans
coups,
et
qu'il
nous
solicite
de
venir
a
luy?
Et
ainsi
maintenant
que
nous
ne
soyons
point
par
trop
troublez
des
afflictions:
comme
il
y
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