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nous
le
verrons
au
trente
deuxiesme
chapitre
de
ce
livre.
Or
nous
sommes-nous
tenus
la
courts,
n'avons-
nous
point
appette
vengeance
contre
ceux
qui
nous
ont
irrite,
et
qui
nous
ont
fait
quelque
outrage?
la
dessus
attendons
que
nostre
Seigneur
y
provoye,
ouy
ayans
pitie
mesmes
de
nos
ennemis,
et
taschans
de
les
ramener
au
chemin
de
salut
s'il
est
possible.
Cependant
advisons
aussi,
Dieu
faitil
vengeance
des
meschans?
Que
nous
cognoissions
sa
bonte
envers
nous,
et
que
cela
nous
soit
un
tesmoignage
qu'il
nous
regarde
de
pres,
et
qu'il
veille
cependant
que
nous
dormons.
Que
donc
nous
apprenions
de
faire
nostre
profit
de
tous
les
chastimens
que
Dieu
fera
des
ennemis
de
son
Eglise,
cognoissant
que
par
cela
il
nous
declaire
comme
il
nous
aime
d'une
affection
paternelle,
et
qu'il
pense
de
nous
et
de
nostre
salut
cependant
que
nous
ne
le
cuidons
point.
Voila
qui
doit
resiouir
les
fidelles,
et
les
confermer
a
se
fier
tant
mieux
en
Dieu,
et
a
recourir
a
luy
toutes
fois
et
quantes
qu'ils
sont
troublez
par
les
meschans,
ou
qu'on
tasche
de
les
divertir
du
chemin
de
leur
salut.
Mais
quant
a
ceux
qui
sont
commis
pour
faire
la
vengeance
de
Dieu,
qu'ils
la
facent
constamment,
et
toutesfois
sans
malice,
sans
amertume.
Car
si
nous
meslons
nos
affections
parmi
ce
que
Dieu
nous
commande,
desia
la
vengeance
ne
sera
plus
de
luy,
elle
sera
de
nostre
chair
:
c'est
a
dire,
de
nos
passions
desreiglees.
Que
donc
ceux
qui
ont
la
charge
de
iustice,
advisent
bien
d'y
proceder
en
equite
et
droicture,
sans
qu'ils
soyent
transportez
en
nulle
facon
de
quelque
mauvais
appettit.
Et
au
reste,
soyons
separez
en
general
des
meschans,
et
ne
nous
accouplons
point
avec
eux,
voire
quand
ils
se
separent
de
l'Eglise
de
Dieu.
Car
si
nous
avons
accointance
avec
eux,
n'est-ce
pas
entant
qu'en
nous
est
faire
conspiration
et
contre
Dieu
et
contre
son
peuple?
Ne
serons-nous
point
complices
par
ce
moyen-la?
Et
ainsi,
il
nous
faut
oublier
en
cest
endroict
tout
parentage.
Il
ne
faut
point
dire:
Celuy-la
est
mon
ami,
celuy-la
est
mon
compere,
ie
l'ay
hante
long
temps.
Il
faut
mettre
bas
toutes
ces
choses-la,
et
dire:
Celuy-la
s'est
declaire
ennemi
de
Dieu,
quand
il
a
empesche
que
les
fidelles
n'eussent
concorde
comme
il
appartient,
quand
il
a
mis
un
scandale,
pour
fermer
la
porte
a
ce
que
l'Eglise
ne
se
multipliast.
Quand
nous
voyons
telles
choses,
que
nous
ne
soyons
plus
menez
de
sottes
affections.
Car
combien
que
les
Iuifs
fussent
parens
des
Moabites,
si
a-il
fallu
neantmoins
qu'ils
les
reiettassent.
Et
pourquoy?
Pource
qu'ils
s'estoyent
alienez
du
peuple
de
Dieu,
et
mesmes
s'estoyent
rendus
ennemis.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir,
et
ce
que
nous
pratiquons
tresmal.
Car
auiourd'huy
qui
est
celuy
qui
prefere
et
Dieu
et
son
Eglise
a
quel-
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