13:74 veu puisse estre acompare a celluy de Josias, et que vous luy mettiez les choses en tel estat, quil nayt qua maintenir le bon ordre que Dieu luy aura prepare par vostre moyen. Ie vous allegueray ung exemple de telles corruptions qui porroient rester, pour estre comme ung peu de levain qui en la fin aigrira la paste. Il se faict de par dela quelque oraison pour les trespassez, quand on communique a la cene de nostre Seigneur. Ie scay bien que ce nest pas pour advouer le purgatoire du Pappe. Ie scay aussi quon peult alleguer la coustume ancienne, de faire quelque memoyre des trespassez afin de unir ensemble tous les membres du corps. Mais il y a ung argument peremptoire au contraire, que la Cene de Iesus Christ est ung acte si sacre qui ne doibt estre souille par nulles inventions humaines. Davantaige quen priant Dieu, il ne fault point lacher la bride a noz devotions, mais tenir la reigle que Sainct Paul nous donne. Cest que nous soyons fondez en la parolle de Dieu. Ainsi telle memoyre qui emporte recommandation, nest convenable a la forme de bien et deuement prier, et est une addition mauvaise a la saincte Cene de nostre Seigneur. Il y a daultres choses qui possible seroient moins a reprendre, qui toutesfois ne sont a excuser comme la ceremonie de Cresme et onction. Le Cresme a este invente dune fantasie frivolle par ceulx qui ne se contentoient point de linstitution de Iesus Christ, et qui ont voulu contrefaire le Sainct Esprit par ung signe nouveau, comme si leau neust point suffy a cela. Lextreme onction quon appelle a este retenue par ung zelle inconsidere de ceulx qui ont voulu ensuyvre les Appostres, nayant pas le mesme don quiceulx avoient. Car quand les Appostres ont use dhuile sur les malades, cestoit pour les guerir miraculeusement. Quand le miracle est cesse, la figure ne doibt plus estre en usage. Parquoy il seroit beaucoup meilleur que ces choses fussent retranchees, tellement que vous neussiez rien qui ne fust conforme a la pure parolle de Dieu, et qui ne servit a ledification de lEglise. Vray est quon doibt supporter les infirmes, mais ceot pour les fortifier, et les amener a plus grande perfection. Cela nest pas a dire ce pendant quil faille complaire aux folz qui appettent cecy ou cela, ne sachant pourquoy. Ie scay la consideration dont plusieurs sont retenuz, cest quiJz craignent quun trop grand changement ne se puisse porter, Mesmes quand on a esgard aux voysins avec lesquelz on desire de nourrir amytie, on leur veult bien gratifier en callant beaucoup de choses. Cela seroit a supporter en affaires mondains ou il est licite de conceder lun a laultre, et de quicter de son droict pour rachepter paix: mais ce ,nest pas tout ung du regime spirituel de lEglise, lequel doibt