9:736
ils
mettent
peine
de
s'avancer
au
chemin
de
salut
par
bonnes
et
sainctes
instructions,
et
qu'ils
incitent
les
uns
les
autres.
Ainsi,
puis
que
ce
nest
pas
a
nous
de
changer
l'estat
public,
ne
de
purger
les
temples
des
ordures
dont
Us
sont
f
ar
eis,
et
mettre
bas
ou
abolir
les
idolatries
qui
ont
la
vogue,
c'est
pour
le
moins
de
nous
recueillir
en
lieu
prive,
sans
faire
esmotion
ne
trouble,
afin
de
recevoir
la
pasture
de
vie
dont
nous
sommes
privez
par
ceux
qui
se
disent
Prelats,
et
de
prier
Dieu
paisiblement,
et
nous
fortifier
en
la
doctrine
de
l'Evangile
par
l'usage
de
la
saincte
Cene.
En
ce
faisant,
nous
n'attentons
rien
dont
nous
puissions
estre
suspects
de
sedition,
et
les
plus
malins
n'ont
nulle
couleur
de
nous
mettre
sus
autre
crime,
sinon
que
ce
n'est
pas
a
nous
d'avoir
ou
dresser
Eglise
a
part.
Mais
l'excuse
que
nous
aoons
amenee
nous
semble
assez
peremptoire:
c'est
qu'estans
affamez
en
nos
ames
nous
cherchons
de
les
nourrir,
et
que
ne
pouvans
iouir
de
la
verite
en
public,
nous
taschons
de
Towr
en
maisons
privees.
D'avantage,
que
cognoissans
nostre
rudesse
et
debilite,
de
peur
d'estre
refroidis,
et
de
faillir
en
la
fin
du
tout,
nous
appliquons
a
nostre
usage
les
moyens
que
Dieu
nous
donne,
ascavoir
la
predication
de
sa
Parole
et
les
Sacremens.
Car
comme
il
ne
faut
souffrir
les
mercenaires,
aussi
est-il
requis
de
fuir
les
loups.
Eii
somme,
tout
ce
qu'on
nous
peut
reprocher,
est
pour
n'estre
point
empoisonnez
des
erreurs
et
tromperies
qui
resonnent
par
tous
les
temples:
et
pour
estre
bien
munis
a
l'encontre
nous
usons
du
remede
que
Dieu
nous
propose,
de
nous
assembler
comme
en
son
bercail,
pour
estre
entretenus
par
sa
Parole
sous
son
obeissance.
La
replique
que
font
aucuns
mocqueurs
est
par
trop
frivole,
ascavoir,
puis
que
les
Evesques
et
curez
sont
successeurs
des
Apostres,
quil
ne
nous
est
licite
d'instituer
un
ordre
nouveau,
sans
faire
interruption
en
l'Eglise.
Car
si
cela
avoit
lieu,
il
nous
faudroit
accorder
a
toute
impiete,
veu
que
les
plus
meschans
du
monde
peuvent
occuper
la
place
des
bons.
Et
puis
qu'il
a
este
prononce
par
la
bouche
de
l'Apostre
que
l'Antechrist
devoit
tenir
son
siege
au
sanctuaire
de
Dieu,
nous
sommes
contraints,
si
nous
ne
voulons
estre
apostats,
non
seulement
de
fe
quitter
et
renoncer
a
toute
communication
de
ses
faussetez:
mais
de
chercher
de
vrais
pasteurs
qui
nous
ens<
i
g
nent
fidelement.
Cependant
nous
pouvons
bien
protester
que
nos
assemblees
se
font
avec
telle
reverence,
sobriete,
modestie,
et
honestete
qu'il
n'y
a
de
quoy
blasphemer
le
nom
de
Dieu,
ny
vituperer
la
facon
que
nous
y
tenons
:
mesmes
la
seule
administration
de
la
Cene,
telle
que
nous
la
gardons,
suffit
pour
descouvrir
l'enormite
si
confuse
que
chacun
voit
en
la
Messe.
Que
les
gaudisseurs
nous
brocardent
tant
qu'ils
voudront,
et
plaisantent
a
table
en
contant
des
fables
qu'ils
aur
ont
forgees
sans
aucune
apparence:
que
la
prestraille
avec
leurs
flatteurs
et
macquereaux,
mesdisent
a
pleine
gorge,
et
nous
deschirent
par
piecesy
si
est-ce
que
Dieu
|