9:735 735 CONFESSIONES. 736 lesquelles sont aussi repugnantes a la parole de Dieu comme est le feu a Veau. Vray est que ce traicte ne porte pas d9en faire plus longue preuve : mais par tout ou on nous voudra donner audience, nous ferons toucher au doigt que les plus grandes devotions qui sont en la Papaute sont autant de sacrileges abominables, ausquels nous ne pouvons consentir sans nous profaner et deroguer a l'honneur de Dieu. Le principal de toute la sainctete des Papistes est en la Messe: toutesfois si on fait comparaison d'icelle avec la saincte Cene de nostre Seigneur Iesus Christ, ou trouvera que le diable n'eust sceu dresser une plus grande contrariete, nts plus enorme. Mais sans entrer en plus haute question ne dispute, nous disons en un mot, quand il nous est commande de fuir l'idolatrie, et de nous garder impoilus corps et ame, qu'il nous est par cela estroitement defendu d'approuver par nostre presence les meslinges par lesquels le service de Dieu est corrompu. Si on nous demande quels Us sont1 et pourquoy nous les detestons ainsi, nous sommes prests de les deschiffrer par le menu. Quand nous sommes forclos et deboutez de preuve, quelle humanite ou raison est-ce d'assoir condamnation la dessus? Ce nous est donc un poinct resolu que pour estre conioints en vraye chastete spirituelle a nostre Seigneur Iesus Christ, il nous est necessaire d'estre eslongnee de telles pollutions. Car quoy que plusieurs se couvrent de vains subterfuges, ou se dispensent, malheur sur ceux qui feront semblant de consentir au mal, sur tout quand il est question de servir a Dieu et confesser son sainct Nom, qui est une chose trop precieuse pour en faire entre nous si petit conte. Voila ce qui nous contraint de nous abstenir des superstitions Papales, c'est qu'elles souillent et infectent tous ceux qui s'y meslent. Si on replique la dessus qu'il ne nous est pas licite pourtant de nous assembler en prive et dresser Eglise a part, V excuse en est bien aisee. Le peuple de Dieu captif en Babylone se plaignoit de ne pouvoir chanter les cantiques du Seigneur en terre estrange. Mais c'estoit da temps qu'il n'y avoit que un seul lieu ou il fust permis de sacrifier a Dieu. Auiourdhuy la condition des fideles est diverse, leur estant permis de lever par tout les mains au ciel. Ainsi, quand ils ont moien de s'assembler pour prier Dieu d'un commun accord et comme d'une bouche, ils ne le doyvent pas mespriser, et ne peuvent sans ingratitude, se mettans en danger de s'aliener de la foy. Tous n'ont pas ceste commodite: car beaucoup sont dispersee ca et la, estans solitaires parmy les desers, ausquels il ne reste autre chose que gemir en leurs coeurs: mais ceux ausquels Dieu fait ce bien de leur donner compagnie, en laquelle ils le reclament et soyent enseignez par sa Parole, sont obligee d'accepter une telle aide, s'ils ne veulent a leur escient esteindre la clarte qui se presente. Car ce n'est pas en vain que Dieu a establi cest ordre entre ses enfans, que de iour en iour