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est
la
cause
moyenne,
la
cause
qu'on
appelle
instrumentale
ou
formelle.
Venons
a
l'obeissance
d'Abram,
quand
il
est
prest
de
sacrifier
son
fils,
si
cela
est
cause
de
la
iustice
d'Abram
il
faut
qu'il
ait
este
precedent.
Car
de
dire
que
le
ble
qui
croistra
d'ici
a
un
an
me
nourrice
auiourd'huy
et
tout
le
long
de
l'annee,
quelle
sottise
seroit-ce?
Il
n'y
a
si
petit
enfant
qui
ne
le
voye.
Or
voila
un
long
temps
qui
s'escoule
devant
que
Dieu
ait
commande
a
Abram,
qu'il
sacrifiat
son
Fils,
et
si
estoit-il
iustifie
desia
au
paravant.
Nous
voyons
donc
en
somme
qu'il
ne
faut
point
cercher
de
glose
hors
le
texte
de
sainct
Iaques.
Mais
il
parle
d'estre
ius
tifie,
c'est
a
dire,
d'estre
declaire
iuste.
Car
ces
gaudisseurs
contre
lesquels
il
combat,
disoyent,
Nous
sommes
iustifiez
par
foy.
Qu'avons-nous
donc
que
faire
de
nous
employer
au
service
de
Dieu
[pag.
200],
et
d'estre
en
grand
souci,
veu
que
nos
oeuvres
ne
valent
rien,
et
elles
ne
viendront
point
aussi
bien
en
conte
pour
l'advenir?
Or
premierement
ils
pervertissent
tout
en
disant
que
les
oeuvres
ne
vienent
point
en
conte:
car
elles
y
viendront
avec
la
grace
de
Dieu.
Mais
quand
ils
disent
avec
moquerie,
que
do
s'adonner
a
bonnes
oeuvres
cela
no
sert
de
rien,
c'est
autant
comme
s'ils
deschiroyent
Iesus
Christ
par
pieces.
Car
nous
le
recevons
par
foy,
nous
sommes
unis
a
luy
a
telle
condition
qu'il
nous
reconcilie
a
Dieu
son
Pere
et
qu'il
abolisse
nos
fautes,
et
quil
nous
regenere
et
nous
gouverne
par
son
S.
Esprit.
Ces
choses-la
sont
inseparables,
comme
nous
avons
allegue
de
S.
Paul.
Puis
qu'ainsi
est
donc
S.
Iaques
a
bon
droit
a
dit,
comment
serezvous
iustes
sans
les
oeuvres?
Car
la
foy,
dit-il,
sans
les
oeuvres
est
morte.
Et
puis
apres
vous
ne
pouvez
nullement
estre
iustifiez
d'une
autre
facon
que
vostre
Pere
Abram,
si
vous
estes
fideles.
Or
Abram
a
este
iustifie
tellement
que
les
bonnes
oeuvres
ont
este
coniointes
avec
la
foy.
Il
faut
donc
que
vous
monstrez
le
semblable
ou
vous
estes
des
moqueurs
de
Dieu,
qui
prophanez
une
chose
si
saincte,
et
si
sacree
comme
est
le
nom
de
foy
et
de
iustice.
Voila
donc
ce
que
sainct
Iaques
en
ce
passage
a
entendu:
mais
ces
canailles
des
Papistes
ne
goustent
[pag.
201]
rien
de
tout
cela.
Et
pourquoy?
Ce
sont
contempteurs
de
Dieu:
ils
parleront
des
bonnes
oeuvres
a
pleine
bouche,
il
semble
a
les
en
ouyr
deviser,
que
ce
soyent
des
Anges:
et
on
voit
quels
ils
sont.
Et
pleut
a
Dieu
qu'ils
ne
fussent
pas
si
desbordez
en
toute
leur
vie.
Mais
trouvera-on
ne
moine
ne
docteur
qui
ne
soyent
des
putiers,
des
moqueurs
de
Dieu,
gens
dissolus,
yvrongnes,
blasphemateurs,
brief,
il
semble
qu'ils
ayent
conspire
avec
le
diable
de
mettre
tout
le
monde
en
confusion.
Et
cependant
ils
pretendront
leurs
bonnes
oeuvres
:
et
ne
parleront
d'autre
chose.
Et
ainsi
il
ne
se
faut
point
esbahir
s'ils
sont
si
aveuglez.
Mais
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