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CONTRE
LES
ANABAPTISTES.
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de
ne
voir
pas
l'Eglise
de
Dieu
en
son
ordre
parfaict,
portons
toutesfoys
l'imperfection,
laquelle
il
n'est
pas
en
nous
de
corriger.
Quant
a
la
defense
que
faict
sainct
Paul
de
ne
boire
ne
manger
avec
ceux
qui
sont
de
vie
scandaleuse
(1
Cor.
5,
ll),
cela
appartient
a
la
conversation
privee,
non
pas
a
la
communion
publique.
Mais
s'il
n'est
pas
licite
a
l'homme
Chrestien,
dira
quelcun,
de
hanter
un
meschant,
pour
prendre
sa
refection
corporelle
avec
luy:
tant
moins
est-il
permis
de
manger
le
pain
du
Seigneur
en
sa
compagnie.
A
cela
ie
respons,
que
de
hanter
privement
les
meschans,
et
avoir
familiarite
avec
eux,
il
est
en
nostre
liberte
et
puissance.
Il
nous
en
faut
donc
abstenir
chacun
a
son
endroit.
Mais
de
recevoir
la
Cene
du
Seigneur,
ce
n'est
pas
chose
qui
soit
en
nostre
disposition.
Et
pourtant
la
raison
est
diverse.
Notons
donc,
si
l'Eglise
tolere
et
endure
un
homme
indigne,
que
celuy
qui
le
congnoist
tel,
fera
bien
de
s'abstenir
de
sa
compagnie
privee,
et
le
doit
faire
d'autant
qu'il
le
peut:
moyennant
qu'il
ne
face
point
de
schisme
ny
separation
en
l'Eglise,
quant
a
la
communion
publique.
[page
50]
Quant
a
la
matiere
d'excommunication,
il
en
a
este
parle
autant
que
le
passage
le
requeroit:
sinon
que
ie
veux
bien
advertir
en
passant
tous
amateurs
de
verite,
d'un
point
qui
est
en
l'article
des
Anabaptistes
cy
dessus
mentionne:
afin
que
sur
cela
ilz
regardent,
combien
on
leur
doit
adiouster
de
foy
quant
au
reste.
C'est
qu'ilz
disent,
qu'un
homme
qui
aura
failly
par
inadvertence,
sans
malice
deliberee,
apres
avoir
este
admonneste
deux
foys
en
secret,
doit
estre
chastie
en
public,
ou
excommunie.
Ie
leur
pardonne
un
erreur
en
cela.
C'est
que
nostre
Seigneur
ne
veut
pas
que
l'Eglise
procede
iusque
a
excommunication,
mesme
quand
le
pecheur
aura
mesprise
deux
admonitions
privees:
mais
veut
que
pour
la
troiziesme
foys
devant
que
le
reietter
on
l'admonneste
publiquemenc.
Ilz
s'abusent
encor
une
autre
foys,
en
ce
qu'ilz
ne
considerent
point
que
nostre
Seigneur
ne
parle
en
ce
passage
la
que
des
pechez
secretz.
Car
quant
a
ceux
qui
sont
notoires,
et
en
scandale
au
peuple,
il
y
a
autre
moyen
et
facon
d'y
proceder,
que
d'en
faire
remonstrance
secrete.
Voila
desia
deux
fautes
qui
monstrent
bien
quelz
grans
docteurs
ce
sont
que
les
Anabaptistes,
et
quel
esprit
ilz
ont
pour
tout
reformer,
veu
qu'ilz
ne
sauroyent
dire
troys
[page
51]
motz
qu'en
confondant
tout.
Mais
encor
ie
leur
pardonne
tout
cela,
pour
venir
a
un
poinct
qui
est
de
plus
grande
consequence.
Car
en
disant
que
celuy
qui
aura
peche
par
ignorance,
et
non
pas
a
son
escient,
doit
estre
reiette,
ilz
denotent,
comme
aussi
ilz
l'enseignent
et
maintiennent
ouvertement,
que
si
un
homme
avoit
peche
a
son
escient,
il
ne
devroit
obtenir
iamais
pardon.
D'autant
que
tout
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