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73
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
III.
74
moyens
nous
sembleront
impossibles,
Dieu
les
trouvera,
et
surmontera
aussi
tout
ce
qui
luy
est
contraire
quant
au
monde:
que
tout
cela
ne
fera
point,
qu'il
n'amene
a
sa
perfection
le
tout,
et
qu'il
n'execute
tout
son
conseil.
Mais
pour
recueillir
en
somme
la
doctrine
qui
est
contenue
en
ce
passage:
notons
que
ce
n'est
point
sans
cause
que
Moyse
s'adresse
a
Iosue.
Car
combien
que
la
doctrine
convienne
a
tout
le
corps
du
peuple:
toutesfois
il
falloit
que
Iosue
fust
exhorte
comme
le
chef
et
comme
capitaine
du
peuple.
Car
il
pourroit
avenir
qu'un
peuple
seroit
bien
dispose:
mais
a
faute
de
conduite
il
gastera
tout.
Comme
nous
voyons
qu'il
n'y
ha
que
dissipation,
quand
les
chefs
et
gouverneurs
ne
sont
pas
tels
qu'ils
devoyent:
voire,
combien
qu'au
peuple
on
verra
bonne
affection:
et
quand
les
choses
iront
mal,
on
orra
les
gemissemens,
qu'un
chacun
ne
demanderoit
que
d'aller
droit:
et
s'il
estoit
aux
particuliers
de
remedier
aux
maux
et
aux
vices,
ils
en
feroyent
leur
devoir.
Il
ne
faudra
que
deux
ou
trois
hommes
pour
troubler
une
republique,
quand
ils
auront
entreprins,
et
que
le
Diable
les
pousse,
sinon
que
les
conducteurs
y
mettent
ordre.
Et
pourtant
ce
n'est
point
sans
cause
que
Moyse
notamment
s'addresse
a
Iosue.
Car
cela
emporte
tant
et
plus,
comme
nous
avons
dit,
que
ceux
qui
sont
en
charge
publique
soyent
bien
affectionnez
pour
conduire
tout
le
corps.
Mais
il
en
sera
parle
encores
plus
amplement:
ie
ne
fay
que
toucher
la
chose
en
bref,
pour
avoir
la
conclusion
sommaire
de
ce
passage.
Au
reste,
quand
il
est
dit,
que
Dieu
qui
a
desconfit
Sehon
roy
des
Amorrheens,
et
Og
roy
de
Basan,
fera
le
semblable
a
tous
les
royaumes
de
la
terre
quHl
a
promise
a
Abraham:
notons
(comme
i'ay
dit)
que
puis
que
Dieu
nous
a
fait
sentir
ses
graces,
qu'il
nous
donnera
tousiours
courage
pour
l'avenir,
afin
que
nous
ne
doutions
point
qu'il
ne
poursuyve
tousiours:
et
si
nous
avons
experimente
que
vaut
sa
vertu,
que
nous
soyons
asseurez
iusques
a
la
fin:
et
qu'en
faisant
ce
qu'il
nous
commande,
nous
ne
doutions
point
qu'il
ne
donne
bonne
issue
et
heureuse
a
toutes
nos
entreprinses,
voire
quand
elles
seront
conformes
a
sa
volonte.
Car
sans
cela
nous
serons
par
trop
ingrats
et
malins,
ensevelissant
sa
bonte
envers
nous,
et
en
fermant
les
yeux
afin
de
ne
la
point
voir.
Et
si
nous
voyons
des
mutations
qui
soyent
pour
nous
espouvanter,
retournons
a
ce
que
i'ay
dit,
c'est
qu'il
ne
nous
faut
point
mesurer
la
vertu
de
nostre
Dieu
a
ces
moyens
humains
qui
nous
troublent,
et
qui
nous
font
disputer,
pour
dire:
Comment
cela
peut-il
avenir?
comme
se
pourra-il
faire?
N'amenons
point
toutes
ces
allegations
en
avant:
car
il
nous
faut
attribuer
ceste
louange
a
Dieu,
que
si
les
choses
sont
impossibles
a
nous,
qu'il
y
ait
de
grans
dangers
a
passer,
que
les
choses
soyent
tellement
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