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S.
Paul
monstre
la
quand
les
fideles
prenent
courage
de
s'avancer
avec
plus
grande
vehemence
et
desir
pour
servir
et
honorer
Dieu
:
que
voila
comme
ils
s'employent
a
charite:
voire
d'autant
qu'ils
savent
bien
que
leur
peine
ne
sera
point
perdue,
ainsi
qu'il
en
est
parle
en
l'Epistre
aux
Hebr.
Or
comment
le
savent-ils?
Par
le
tesmoignage
de
l'Evangile.
Et
en
l'Evangile
qu'est-ce
qui
y
est
dit?
Que
Dieu
nous
sera
propice,
d'autant
que
nous
croyrons
a
son
Fils
unique.
Car
la
iustice
qui
nous
est
la
offerte,
dit
sainct
Paul,
a
bien
tesmoignage
de
la
Loy:
mais
elle
n'est
pas
aidee
de
la
Loy,
c'est
a
dire,
par
toutes
les
oeuvres
que
nous
saurions
faire.
Mais
c'est
d'autant
que
nous
sommes
fondez
sur
la
grace
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Ce
passage-la
donc,
nous
monstre
comme
les
fideles
se
peuvent
disposer
beaucoup
mieux
et
plus
ardemment
pour
servir
Dieu,
d'autant
qu'ils
savent
que
leur
labeur
sera
prise.
Et
cependant
toutesfois
ils
ne
laissent
pas
de
se
reposer
en
ceste
bonte
gratuite
qui
leur
est
promise,
d'autant
qu'ils
ont
leur
refuge
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
voila
comme
les
Papistes
s'abusent
trop
lourdement.
Car
de
ce
mot
de
Salaire,
ils
tirent
le
mot
de
Merite
[pag.
192],
comme
s'ils
vouloyent
faire
une
alcumie.
Or
il
y
a
longue
distance
de
l'un
a
l'autre.
Car
qu'emporte
ce
mot
de
Merite?
C'est
que
Dieu
s'est
oblige
envers
nous,
que
nous
dirons,
I'ay
bien
merite
ceci
ou
cela,
i'en
suis
digne
:
et
celuy
qui
ne
recognoist
le
merite,
il
est
ingrat
s'il
ne
s'acquite
de
son
devoir
envers
celuy
auquel
il
est
tenu.
Si
donc
nous
pouvons
rien
meriter
envers
Dieu,
il
s'ensuyvroit
qu'il
seroit
tenu
a
nous
de
son
coste,
et
qu'il
nous
feroit
tort
quand
il
ne
nous
payeroit
point
de
ce
qu'il
nous
doit.
Or
il
est
vray
qu'il
se
fait
bien
nostre
debteur,
voire
et
un
debteur
volontaire:
car
il
ne
trouvera
rien
en
nous
pourquoy
il
nous
soit
oblige:
mais
par
ses
promesses
il
s'oblige.
Ainsi
donc,
de
son
coste
il
y
a
salaire,
lequel
il
nous
donne
gratuitement:
il
n'y
a
point
de
merite
du
nostre.
Car
c'est
sauter
du
coq
a
l'asne
de
venir
ainsi
de
l'un
a
l'autre,
et
conclure
que
c'est
tout
un
de
deux
mots,
ou
il
y
a
telle
diversite.
Ainsi
donc,
il
ne
se
faut
point
esbahir
si
les
Papistes
concluent
ainsi
leurs
argumens
a
toutes
heures,
et
qu'ils
se
tempestent
quand
on
dit
que
les
oeuvres
ne
nous
peuvent
iustifier.
Car
eux
ils
presupposent
une
chose
fausse,
c'est
assavoir,
que
si
Dieu
remunere
les
siens,
il
faut
qu'il
y
soit
tenu,
et
qu'il
y
ait
quelque
dignite
en
eux,
et
que
leurs
oeuvres
emportent
quelque
merite:
Car
cela
n'est
rien
du
[pag.
193]
tout.
La
raison
ie
Tay
monstree,
c'est
assavoir,
quand
Dieu
nous
a
promis
salaire,
ce
n'est
pas
d'autant
que
nous
en
soyons
dignes,
mais
c'est
pource
qu'il
luy
plait
d'adiouter
ainsi
grace
sur
grace,
et
le
tout
de
sa
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