7:72
bauchee
et
scandaleuse.
Estant
adverty
de
cela,
ie
luy
fiz
remonstrer,
d'autant
qu'il
ne
m'eust
escoute
pour
lors,
qu'il
devoit
bien
penser
a
purger
sa
maison,
de
laquelle
il
avoit
la
charge,
s'il
pensoit
estre
contamine
des
fautes
de
ceux
qui
ne
luy
estoyent
point
commis
en
son
gouvernement.
Alors
il
s'advisa
de
sa
folie,,
et
print
cela
comme
un
chastiment
que
Dieu
luy
envoyoit,
pour
se
mocquer
de
sa
presumption.
Et
ainsi
se
reconcilia
tant
a
moy
qu'a
l'Eglise,
congnoissant
que
le
principal
est
de
penser
a
soy
et
a
sa
famille:
puis
apres
avoir
esgard
sur
les
autres,
non
pas
pour
nous
retirer
de
l'Eglise,
en
despit
d'eux,
quand
ilz
ne
seront
pas
telz
qu'ilz
doyvent
estre,
mais
pour
les
corriger
et
reduire,
si
nous
pouvons,
ou
bien
pour
les
faire
exclurre:
autrement
los
recommander
a
Dieu,
afin
qu'il
y
mette
ordre.
On
pourroit
repliquer,
que
sainct
Paul
en
la
mesme
epistre
reprent
aigrement
les
Corinthiens
(1
Cor.
5,
2),
de
ce
qu'en
leur
congregation
on
ne
punissoit
point
les
vices
par
excommunication:
et
mesme
defend
de
converser
avec
paillard,
ivrongne,
trompeurs,
idolatres
et
semblables.
A
cela
ie
respons
que
c'est
bien
un
vice
fort
reprehensible
en
une
Eglise,
qu'il
n'y
ait
pas
de
correction
sur
les
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48]
pechez.
Ie
dy
d'avantage,
que
nostre
Seigneur
pourra
bien
punir
tout
un
peuple
a
cause
de
ce
seul
deffaut.
Et
pourtant
que
nulle
Eglise,
n'ayant
encor
la
discipline
d'excommunication
ne
se
flatte,
comme
si
c'estoit
une
petite
faute
ou
legiere
de
n'en
point
user
au
besoing:
mais
plustost
que
chacune
advise
en
son
endroit
de
la
dresser
et
mettre
en
estat.
Semblablement
que
chacun
particulier
s'y
employe,
et
y
ayde
de
tout
son
pouvoir.
Mais
ce
n'est
pas
a
dire,
qu'un
particulier
ait
iuste
cause
de
s'aliener
de
l'Eglise,
toutes
foys
et
quantes
que
les
choses
n'iront
pas
a
son
desir.
Car
il
est
a
noter
que
ceste
police
n'est
pas
en
la
puissance
d'un
membre,
mais
se
doit
exercer
par
le
consentement
de
tout
le
corps.
Pourtant
sainct
Paul
ne
s'adresse
pas
specialement
a,
chacun
pour
luy
imputer
ceste
faute,
mais
Timpute
a
tout
le
corps.
La
somme
est,
que
touchant
la
communion
de
l'Eglise,
nous
mettions
peine
que
tous
membres
pourris
ou
infectz
l)
de
maladie
contagieuse,
c'est
a
dire,
tous
ceux
qui
sont
d'une
vie
scandaleuse,
en
soyent
retranchez.
Mais
considerons
ce
qui
est
en
nous:
et
quand
nous
avons
faict
ce
qui
estoit
de
nostre
devoir
et
office,
si
nous
ne
pouvons
obtenir
ce
que
nous
voudrions
bien,
et
ce
qui
seroit
a
desirer,
recommandons
[page
49]
le
reste
a
Dieu:
qu'il
y
vueille
mettre
la
main,
comme
c'est
son
oeuvre.
Cependant,
combien
qu'a
bon
droit
nous
soyons
marris,
1)
infectez
1566
ss.
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