35:72
visions
du
temps
passe
pour
confermer
nostre
foy,
sachans
qu'elles
sont
venues
de
ceste
source-la:
et
cependant
que
nous
cheminions
en
la
simplicite
en
laquelle
Dieu
nous
veut
tenir.
Voila
pour
un
Ttem.
Or
pour
le
second,
cognoissons
la
bonte
de
Dieu,
d'autant
qu'apres
nous
avoir
donne
sa
parole
par
escrit,
et
suscite
gens
qui
nous
l'exposent,
encores
il
nous
touche,
il
nous
solicite
la
dedans
par
son
sainct
Esprit,
il
nous
donne
des
remords
et
des
inspirations.
Cognoissons
donc
le
soin
qu'il
a
de
nostre
salut,
quand
en
toutes
sortes
il
nous
attire
si
doucement
a
soy.
Voila
ce
que
nous
avons
en
somme
a
recueillir
de
ce
passage.
Or
quand
Eliu
adiouste,
Que
Dieu
seelle
son
instruction
aux
hommes
en
les
chastiant
de
sa
main,
c'est
un
article
bien
memorable:
car
il
nous
est
ici
monstre
qu'il
faut
que
Dieu
parle
a
nous
avec
coups
de
poing,
comme
on
dit.
Et
pourquoy?
Il
nous
fait
ceste
grace
de
nous
convier
doucement
par
sa
parole:
apres,
voyant
que
ceste
douceur
ne
profite
pas,
il
use
de
plus
grande
vehemence
pour
nous
donter:
car
il
nous
redargue
de
nos
pechez,
il
fait
la
un
effroy,
il
nous
adiourne
a
son
iugement,
afin
que
nous
advisions
de
nous
retenir,
afin
que
nous
soyons
comme
abbatus
sous
luy,
pour
confesser
nos
povretez,
pour
luy
en
demander
pardon,
pour
gemir,
afin
qu'il
nous
purge
de
nos
fautes.
Or
Dieu
a-il
use
de
ces
moyens-la,
assavoir
a-il
tasche
de
nous
amener
a
luy
par
douceur
et
par
rudesse
de
paroles?
nous
demeurons
tousiours
tels
que
nous
estions,
nous
sommes
comme
obstinez
en
nostre
durete.
Il
faut
donc
qu'il
leve
sa
main
forte,
et
qu'il
rue
sur
nous,
qu'il
frappe
comme
d'un
marteau
sur
une
enclume,
voyant
que
nous
sommes
ainsi
endurcis,
et
que
sa
parole
n'entre
point
en
nos
oreilles.
Voila
ce
qu'Eliu
a
voulu
dire.
Vray
est
qu'il
a
dit
cy
dessus,
que
Dieu
ouvre
Vaureilie
des
hommes
(voire,
car
nous
savons
bien
que
Dieu
besongne
d'une
vertu
secrete
en
nous,
quand
il
nous
envoye
ces
inspirations
desquelles
il
a
este
parle)
mais
il
adiouste
ceci
maintenant
pource
que
nous
voudrions
bien
estre
tellement
eslourdis,
qu'il
ne
fust
question
que
de
nous
donner
du
bon
temps.
Nous
voyons
comme
les
hommes
fuyent,
entant
qu'en
eux
est,
la
presence
de
Dieu,
qu'ils
ne
demandent
sinon
s'esgarer
en
toutes
vanitez.
Or
Dieu
donc
ouvre
nos
oreilles,
quand
il
nous
touche
tellement,
que
nous
sommes
contraints
de
penser
a
nous.
Un
brigand
mesmes
qui
sera
endurci
en
son
mal,
et
qui
voudroit
que
toute
memoire
de
iustice
fust
abolie,
ne
laissera
pas
cependant
d'avoir
des
pointes
et
des
remords
qui
l'aiguillonneront.
Et
d'ou
vient
cela?
C'est
que
Dieu
luy
a
ouvert
les
aureilles.
Mais
notons
qu'il
y
a
double
ouverture
d'aureilles
que
Dieu
fait
en
nous
:
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