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SERMON
XXXIX.
12
tiquons
cette
doctrine
que
nous
oions
ici
par
l'ange,
que
Dieu
maintiendra
les
siens,
voire
avec
petit
aide,
mais
tant
y
ha
qu'il
donnera
courage
aux
fideles,
qu'ils
ne
s'espouvanterent
point,
pour
la
grande
apparence
qu'ils
verront
du
coste
des
ennemis
de
la
foy.
Or
il
nous
faut
noter
que
cette
doctrine
ici
estoit
bien
necessaire
alors,
car
en
premier
lieu,
ceux
qui
estoient
en
Iudee,
ie
di
ceux
qui
estoient
circoncis,
et
qui
avoient
fait
profession
de
servir
a
Dieu,
ils
voient
encores
les
sacrificateurs
demourer
au
temple,
et
aussi
le
grand
sacrificateur
qui
avoit
la
principaute
souveraine,
duquel
il
est
dit,
que
s'il
j
avoit
quelque
difficulte
en
la
loy,
qu'il
le
faloit
demander
a
luy,
que
luy
et
les
autres
estoient
comme
les
messagers
de
Dieu,
comme
ses
anges,
voila
ses
truchemens
pour
declarer
sa
volonte
aux
hommes:
ainsi
donc
les
pauvres
fideles
voians
que
les
sacrificateurs
estoient
encores
la
au
temple,
pouvoient
penser,
et
quoy?
nous
irons
nous
ietter
ainsi
a
l'escart
avec
un
homme
qui
n'ha
nulle
autorite
de
Dieu,
qui
n'ha
point
la
souveraine
sacrificature,
(combien
qu'il
fust
de
l'ordre),
toutesfois
si
est-ce
qu'il
n'avoit
pas
encores
un
tel
degre
d'honneur,
qu'il
deust
ainsi
amasser
gens,
pour
les
mener
au
hazard
de
leur
vie,
comme
on
estimoit.
Ainsi
donc
les
pauvres
fideles
pouvoient
estre
grandement
troubles,
aiant
ce
regard
la
devant
leurs
yeux,
mais
quoy?
quand
ils
ont
conneu
que
Mathatias
avoit
zele
de
servir
a
Dieu,
qu'il
ne
demandoit
sinon
que
la
pure
religion
de
la
loy
fust
maintenue,
et
que
toutes
superstitions
et
idolatries
fussent
aneanties,
ils
ne
font
point
nulle
dificulte
de
le
suivre,
sachans
que
c'est
l'Eglise,
la
ou
il
y
ha
une
telle
crainte
et
reverence
de
Dieu:
il
est
vray
qu'un
tel
scandale
(comme
i'ai
desia
dit)
estoit
bien
dangereux,
comme
auiourd'huy
nous
en
voions
beaucoup
de
pauvres
ignorans
qui
sont
vaincus,
par
ce
qu'ils
voient
que
ceux
qui
sont
nommes
grands
prelats
de
l'Eglise,
qui
se
disent
successeurs
des
Apostres
se
tiennent
encores
en
la
papaute,
et
comment?
(diront-ils)
m'en
irai-ie
mettre
avec
une
petite
poignee
de
gens,
et
cependant
que
ie
ne
sache
a
la
verite
ou
i'en
suis?
Si
les
choses
n'estoient
point
si
confuses
comme
elles
sont,
qu'il
y
eust
un
concile
general,
par
lequel
on
reformast
tout,
ie
serois
content
de
suivre
ce
qu'on
auroit
delibere,
mais
maintenant
que
i'aille
quitter
la
religion
de
mes
peres,
et
de
mes
ancestres,
et
laquelle
tout
le
monde
tient,
et
a
quel
propos?
Et
le
nom
de
chrestiente
n'ha-il
nulle
importance,
et
le
nom
de
l'Eglise
qui
doit
estre
nostre
meres
voila
comme
de
pauvres
ignorans
auiourd'huy
se
ferment
la
porte,
et
n'osent
se
ioindre
a
l'Eglise
de
Dieu,
pour
ce
qu'ils
la
voient
si
petite,
et
si
mesprisee,
voila
donc
pourquoy
l'ange
notamment
ha
exprime
en
ce
pas-
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