26:71
71
SERMON
XVI.
72
ne
vueille
porter
nulle
charge,
et
qu'il
luy
fasche
de
travailler
pour
le
bien
commun?
Oar
si
ceux
qui
le
servent
en
faisoyent
autant,
et
qu'ils
ressemblassent
a
un
tel
chagrin,
et
a
un
tel
orgueilleux:
ne
faudroit-il
pas
que
tout
perist?
Et
ainsi
apprenons,
quand
nous
avons
ce
lien
en
l'Eglise
de
Dieu,
de
servir
a.
nos
prochains:
qu'aussi
quant
a
la
vie
presente,
et
quant
a
toutes
negoces,
il
nous
faut
penser
:
Puis
que
Dieu
fait
que
les
autres
nous
profitent,
et
qu'ils
nous
apportent
quelque
avantage,
que
nous
soyons
secourus
par
eux:
que
nous
avisions
de
leur
rendre
le
semblable
de
nostre
coste.
Or
au
peuple
d'Israel
il
y
avoit
ceste
consideration
speciale,
qu'ils
devoyent
occuper
la
terre
de
Canaan.
Pourquoy?
Car
elle
n'avoit
point
este
promise
seulement
ni
a,
la
lignee
de
Iuda,
ni
a
la
lignee
de
Bon-iamin,
ni
aux
autres
semblables:
mais
en
general
a
tout
le
lignage
d'Abraham.
Il
falloit
donc
que
ceste
terre
ici
fust
occupee
par
eux
en
commun:
et
puis
que
les
lots
fussent
iettez,
comme
cela
se
feit
en
la
fin
par
Iosue.
Mais
maintenant
que
Dieu
nous
commande
de
suyvre
un
train
commun:
il
nous
faut
rapporter
cest
exemple
a
nous,
et
sentir
qu'il
y
ha
une
mesme
reigle
qui
nous
est
ici
donnee.
Comme
quoy?
Dieu
commande-il
seulement
a*
chacun
a
part
de
resister
a
Satan,
et
de
profiter
de
plus
en
plus
en
l'Evangile?
N'est-ce
pas
une
doctrine
commune?
Quand
donc
nous
voyons
que
Dieu
nous
appelle
ainsi
les
uns
avec
les
autres,
et
qu'il
veut
que
le
tout
se
rapporte
d'un
accord,
comme
une
bonne
melodie:
il
n'est
plus
question
de
nous
separer.
Advisons
donc,
que
pour
advancer
le
royaume
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
le
salut
de
tous
les
siens,
pour
edifier
son
Eglise,
pour
faire
prosperer
l'Evangile,
et
florir,
qu'il
ne
faut
point
seulement
qu'un
chacun
besongne
a
part:
mais
que
nous
accordions,
et
que
nous
allions
d'un
lien
commun,
et
qu'un
chacun
tasche
de
servir
a
ceux
qui
ont
besoin
de
son
aide.
Et
ainsi
nous
voyons,
que
tous
ceux
qui
veulent
ainsi
bastir
a
part,
ne
font
que
confusion.
Comme
il
y
en
ha
qui
cuident
estre
bien
habiles,
et
voudront
faire
merveilles
ce
leur
semble:
tant
y
a
qu'ils
mesprisent
leurs
prochains:
et
mesmes
ils
voudroyent
reprimer
tous
les
autres,
afin
de
monstrer
qu'ils
sont
vaillans
gens,
et
qu'ils
en
font
cent
fois
plus
que
tout
le
reste.
Et
qu'advient-il
d'un
tel
orgueil,
sinon
confusion
et
ruine?
Notons
bien
donc,
que
iamais
nous
ne
servirons
a
Dieu
pour
avancer
l'Evangile
de
nostre
salut:
que
nous
n'ayons
ceste
concorde,
et
que
nous
ne
soyons
prests
et
disposez
d'aider
chacun
a
son
prochain,
et
qu'il
y
ait
comme
un
soulagement
commun.
Voila
ce
que
nous
avons
encores
a
retenir
de
ce
passage.
Or
pour
conclusion
il
est
ici
dit
que
Moyse
exhorte
Iosue
d'avoir
ferme
fiance,
et
de
poursuyvre
ce
qui
n'est
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