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a
l'encontre
de
nous.
Ainsi
donc
voila
pourquoy
David
magnifie
tant
la
remission
des
pechez.
Et
pour
ceste
cause
mesme
sainct
Paul
conclud
que
voila
ou
gist
toute
nostre
iustice,
c'est
que
nos
pechez
nous
soyent
pardonnez.
Et
notons
bien
aussi,
comme
i'ay
desia
touche,
que
David
met
en
l'Esprit
duquel
il
n'y
a
point
de
fraude:
car
il
monstre
que
nous
ne
pouvons
recevoir
la
remission
de
nos
pechez,
combien
qu'elle
nous
soit
offerte
alors
de
Dieu,
iusqu'a
ce
que
nous
soyons
du
tout
confus
en
nous
mesmes,
que
nous
soyons
bien
resveillez,
qu'il
n'y
ait
point
d'hypocrisie
ne
de
fiction
qui
nous
face
a
croire
ceci
ou
cela
et
qu'il
n'y
ait
nul
desguisement,
que
nous
ne
soyons
point
doubles,
ni
endormis
en
nostre
nonchalance:?
mais
que
nous
soyons
comme
povres
gens
damnez
et
perdus,
que
le
iugement
de
Dieu
persecute,
tellement
que
nous
ne
sachions
que
faire,
et
que
nous
soyons
la
comme
si
desia
[pag.
150]
nous
voyons
la
mort
presente,
comme
si
nous
voyons
la
main
de
Dieu
armee
pour
executer
la
sentence
de
malediction
qu'il
prononce
a
l'encontre
de
nous.
Voila
ce
que
nous
avons
a
noter
quant
a
ceste
iustice
pour
en
avoir
une
bonne
definition.
Or
voila
aussi
pourquoy
il
est
dit
au
quinzieme
chap.
des
Actes
quand
sainct
Paul
traitte
des
ceremonies
qu'il
faut
que
nous
soyons
iustifiez
par
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
de
toutes
les
choses
dont
la
Loy
de
Moyse
ne
nous
a
peu
iustifier.
Ce
mot
ici
emporte
assez
longue
queue:
car
il
faut
savoir
pourquoy
S.
Paul
parle
des
ceremonies
de
la
Loy
notamment,
quand
il
dit:
Que
les
oeuvres
ne
peuvent
rien
faire,
ne
servir
pour
nous
rendre
agreables
a
Dieu.
Les
Papistes
et
mesmes
beaucoup
de
gens
anciens
qui
n'estoyent
point
exercez
en
l'Escriture,
mais
qui
estoyent
comme
a
demy
Philosophes,
se
sont
amusez
a
ce
mot
de
la
Loy,
et
ne
pensent
que
S.
Paul
ne
combat
point
pour
les
oeuvres
moralles
qu'on
appelle,
c'est
a
dire,
qu'il
ne
veut
pas
nier
que
nous
soyons
iustes
devant
Dieu,
quand
nous
vivrons
chastement,
sans
faire
tort
a
personne,
que
nous
vivrons
en
temperance,
en
sobriete
et
en
toutes
autres
vertus,
ils
estiment
que
S.
Paul
ne
touche
point
a
cela
et
qu'il
veut
bien
que
toutes
ces
oeuvres-la
meritent
salut
en
partie:
mais
ils
entendent
que
les
ceremonies
de
la
[pag.
151]
Loy
ne
pouvoyent
profiter
a
iustifier.
Or
c'est
une
sottise
par
trop
lourde:
car
en
premier
lieu
S.
Paul
ne
parle
point
tousiours
des
ceremonies
de
la
Loy.
Et
voila
en
quoy
ils
se
sont
trop
inconsiderement
abusez:
et
qu'ainsi
soit
au
passage
du
Pseau,
que
ie
viens
d'alleguer,
David
a
situe
la
beatitude
de
l'homme
en
la
seule
remission
des
pechez
sans
aucune
ouvre;
et
ce
mot-la
d'oeuvres
comprend
en
soy
toutes
les
vertus
en
general,
lesquelles
les
hommes
se
peuvent
attribuer,
et
d'ou
ils
prenent
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