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qu'il
fortifiast
les
debiles.
Or
il
accomplit
cela
en
disant,
Venez
a
moy
vous
tous
qui
estes
chargez
et
travaillez
et
ie
vous
soulageray
et
vous
trouverez
repos
a
vos
ames.
Voila
donc
comme
l'humilite
nous
conduit
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
a
fin
que
nous
soyons
faicts
participans
de
la
iustice
qu'il
nous
a
apportee.
Or
l'humilite
n'est
pas
comme
beaucoup
pensent,
de
faire
quelque
belle
contenance
devant
Dieu,
mais
c'est
que
nous
soyons
tellement
desnuez
de
tout
bien,
qu'il
ne
nous
reste
sinon
de
nous
ietter
la
aux
piedz
de
Dieu,
et
recognoistre
qu'il
n'y
a
rien
en
nous
que
toute
povrete
et
misere,
qu'il
n'y
a
plus
nulle
attente
de
salut.
Car
voila
comme
nous
parvenons
a
sa
misericorde,
c'est
par
le
sentiment
et
aprehension
de
nos
miseres.
Et
ces
deux
choses
ne
se
peuvent
separer.
Pourquoy
est-ce
que
Dieu
a
ainsi
pitie
de
nous,
et
qu'il
nous
subvient?
[pag.
133]
C'est
qu'il
regarde
nos
miseres,
et
cela
l'encline
et
l'incite
a
misericorde.
Et
voila
pourquoy
aussi
sainct
Paul
traittant
de
nostre
salut
dit:
Ce
n'est
point
de
vous,
c'est
un
don
de
Dieu
par
la
foy:
car
vous
estes
sa
facture
d'autant
qu'il
vous
a
creez
en
Iesus
Christ
aux
bonnes
oeuvres,
lesquelles
il
a
apprestees
a
fin
que
vous
les
faciez.
S.
Paul
exclud
la
toute
l'opinion
que
les
hommes
pourroyent
concevoir
de
leurs
propres
vertus,
en
disant:
Or
ca
si
vous
attirez
quelque
portion
de
la
louange
de
vostre
salut
a,
vous,
et
qu'il
vous
semble
encores
que
vous
n'y
soyez
point
pervenus
de
vous-mesmes,
toutes
fois
que
vous
y
ayez
aide,
regardez
comment
cela
s'est
peu
faire?
Car
vous
avez
este
creez
hommes
mortels,
c'est
a
dire
pecheurs,
il
n'y
a
eu
en
vous
que
malediction,
vous
estiez
bannis
et
alienez
de
Dieu
auquel
gist
tout
bien.
Il
faut
donc
conclure
que
vous
estiez
comme
morts.
Ainsi
il
a
fallu
une
correction
nouvelle
et
seconde
pour
vous
faire
estre
quelque
chose
devant
Dieu.
Et
ainsi
quand
vous
avez
este
regenerez
en
Iesus
Christ,
cela
s'appelle
une
creation
nouvelle.
Vous
estes
donc
la
creature
de
Dieu
chacun
de
vous
quand
il
vous
a
formez
et
appelez
a
soy,
et
il
n'y
avoit
nulle
disposition
de
vostre
part,
mais
Dieu
a
prepare
les
bonnes
oeuvres
par
son
sainct
Esprit.
Puis
[pag.
134]
qu'ainsi
est
donc,
il
faut
bien
conclure
que
nostre
salut
ne
vient
nullement
de
nous,
ie
di
iusques
a
une
seulle
goutte,
mais
que
c'est
un
pur
don
de
Dieu
et
qui
procede
de
sa
liberalite.
Voila
donc
quant
au
premier
poinct,
c'est
que
pour
obtenir
merci
et
grace
devant
Dieu,
il
faut
que
nous
ayons
bien
cognu
quels
nous
sommes,
et
combien
nostre
condition
est
miserable
et
que
nous
soyons
abatus
du
tout.
Or
quand
ie
parle
ainsi,
ce
n'est
pas
a
dire
qu'il
nous
salle
avoir
une
cognoissance
qui
voltige
en
nostre
cerveau,
mais
il
faut
que
nous
soyons
navrez
mortellement
en
nos
coeurs,
et
que
nous
sentions
le
iugement
de
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