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sont
en
nous,
quand
il
nous
afflige,
nous
sommes
domtes,
il
nous
commande
de
nous
retirer
de
ce
monde,
de
n'estre
plus
adonnez
a
nos
voluptez
et
delices
charnelles.
Mais
il
y
a
plus
:
c'est
que
tout
ainsi
qu'en
la
fournaise
l'or
est
esprouve,
pour
savoir
s'il
y
a
de
Tescume,
aussi
Dieu
monstre
quels
nous
sommes,
quand
il
nous
afflige:
car
les
hommes
mesmes
ne
se
cognoissent
point
devant
qu'avoir
este
ainsi
esprouvez:
devant
qu'avoir
passe
par
Festamine,
il
nous
semblera
que
nous
craignons
Dieu,
qu'il
n'y
a
que
redire
en
nous,
et
cependant
il
y
aura
des
vices,
qui
nous
sont
incognus.
Dieu
nous
les
monstre,
il
nous
les
fait
sentir,
quand
il
nous
envoye
quelque
trouble,
quelque
fascherie,
et
alors
nous
sentons
quelle
est
nostre
infirmite.
Or
si
Dieu
fait
servir
les
afflictions
a,
ses
fideles
comme
d'un
niiroer,
auquel
ils
se
contemplent,
par
plus
forte
raison
il
monstrera
envers
les
autres
que
c'est
d'eux,
s'il
y
a
ea
leur
coeur
foy
et
obeissance,
ou
s'ils
sont
hypocrites,
ou
qu'ils
le
servent
en
verite.
Voila
ce
que
nous
avons
a
noter
de
ce
passage:
et
de
fait
l'experience
nous
le
monstre.
Car
nous
en
verrons
beaucoup,
quand
Dieu
leur
envoye
tout
selon
leur
appetit,
ils
parleront
doux
comme
sucre
(ainsi
qu'on
dit),
ce
bon
Dieu
sera
tant
loue
que
merveilles,
voire
quand
ils
trouveront
leur
escuelle
dressee,
que
rien
ne
leur
defaudra/
o
il
leur
sera
bien
aise
de
confesser
que
Dieu
est
bon.
Mais
s'il
commence
a
les
traiter
rudement,
que
les
choses
ne
vienent
point
a
leur
gre,
ils
se
chagrignent:
si
Dieu
poursuit,
et
qu'il
les
rudoye
encores
plus:
alors
ils
se
desbordent
en
murmures,
voire
et
desgorgent
des
blasphemes
a
l'encontre
de
lui,
et
encores
qu'ils
ne
les
prononcent
de
bouche,
si
est-ce
que
leur
coeur
est
plein
de
venin,
tellement
qu'ils
rongent
leur
frain,
et
despitent
Dieu
de
ce
qu'il
les
traite
autrement
qu'ils
ne
voudroyent.
Voila
donc
comme
en
temps
de
prosperite
il
y
en
aura
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